Tourisme et montagne
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Le tourisme est une ressource économique majeure pour les communes de montagne. Cependant, les afflux saisonniers et les aménagements d’infrastructures d’hébergements et de loisirs associés ne sont pas sans conséquences pour l’environnement. Dans ces territoires, ils peuvent entraîner des difficultés dans la gestion des déchets, le traitements des eaux mais également accroître la pressions sur les ressources occasionnant parfois des conflits d’usage.
Capacité d’accueil touristique
La capacité d’accueil touristique représente le nombre de Lits touristiques en hébergements marchands (hôtels, campings, résidences de tourisme, etc.) et non marchands (résidences secondaires) compris dans chaque commune. Cet indicateur permet d’observer la répartition « brute » du tourisme en montagne (où logent les touristes ?). À cet égard, les Alpes (plus de 40 %) et le Massif Central (près de 30 %) concentrent la majorité des lits touristiques des communes de massif.
L’accueil touristique est largement dominé par les résidences secondaires (80 % des lits touristiques des massifs de montagne). Avec un lit touristique sur dix localisé dans un camping, l’hôtellerie de plein air constitue le deuxième mode d’accueil touristique dans les massifs métropolitains et le principal hébergement marchand. Les autres lits sont répartis dans les hôtels (4 %), les résidences de tourisme (4 %), les villages vacances ainsi que les auberges de jeunesse et assimilés (0,2 %).
Taux de fonction touristique
Le taux de fonction touristique exprime le rapport entre le nombre de lits touristiques et la population résidente d’un territoire. Les zones de massifs sont particulièrement touchées par les variations de population occasionnées par le tourisme. Tandis que les populations résidentes sont principalement installées dans les plaines, les touristes privilégient les zones de moyenne et de haute montagne. La Corse ainsi qu’une partie des Alpes et des Pyrénées sont particulièrement touchés par de forts taux de fonction touristique. Les communes concernées cumulent souvent faible population résidente et forte capacité d’accueil. Ces déséquilibres ponctuels peuvent occasionner des difficultés d’entretien et de gestion environnementale dans ces territoires (ramassage et traitements des déchets, assainissement des eaux usées, pic de demande en eau ou en énergie, etc.).
Densité touristique
La densité touristique exprime la concentration de lits touristiques par rapport à la surface d’un territoire. Cet indicateur détermine également le caractère touristique d’une commune, en étudiant la place occupée par les hébergements touristiques sur son territoire. Les communes comprenant les densités touristiques les plus élevées (> 1 000 lits/km²) sont localisées en Corse ainsi que dans les Alpes et les Pyrénées. Localement, une forte densité touristique peut contribuer à accroître l’Artificialisation des sols et exercer une pression sur le foncier pour les habitants, en particulier dans le cas d’un étalement ou d’une dispersion des constructions sur l’ensemble du territoire (mitage).
Stations de ski et communes supports de stations
Les sports d’hiver représentent un pilier économique majeur du tourisme de montagne. Afin d’étudier l’environnement dans les territoires ayant aménagé des Station de ski, le SDES a procédé à une cartographie des communes supports de stations et à une estimation de l’emprise au sol des stations de ski. En 2017, les stations de ski couvrent près de 300 000 hectares soit 2,3 % de la zone de montagne de métropole.