Les facteurs d’émission de gaz à effet de serre
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les énergies n’émettent pas toutes la même quantité de GES pour un même niveau de consommation. L’Ademe diffuse des facteurs d’émissions de GES qui permettent de convertir des kWh d’énergie consommée en quantité d’émissions de GES. Ces facteurs tiennent compte des émissions liées à la combustion des produits énergétiques mais également de celles associées à leur fabrication (notamment le raffinage ou la production d’électricité).
Pour le chauffage le fioul a le plus fort contenu en CO2e (324 gCO2e / kWh), suivi du gaz (227 gCO2e / kWh), de l’électricité (147 gCO22e / kWh) puis du bois (30 gCO2e / kWh). Les GES émis pas les réseaux de chaleur dépendent des combustibles utilisés. En 2017 la moyenne était de 116 gCO2 / kWh. Les pompes à chaleur émettent indirectement le CO2e lié à leur consommation d’électricité. Enfin, des émissions sont associées à la production d’électricité renouvelable (6 gCO2e / kWh, 13 pour l’éolien et 55 pour le photovoltaïque).
Les GES associé à la consommation électrique varient selon les usages. Les moyens de production de l’électricité (centrale nucléaire, centrale thermique au fioul ou au gaz) n’ayant pas les mêmes impacts sur le climat. La production nucléaire n’émet quasi pas de GES (6 gCO2e / kWh) alors que la production d’un kWh par une centrale au fioul émet 730 gCO2e. Afin d’équilibrer continuellement le réseau électrique entre la demande et l’offre, la production nucléaire est complétée par des moyens de productions fossiles ou renouvelables. Ainsi, les usages de l’électricité étant caractérisé par une temporalité ou saisonnalité spécifique, leur contenu en CO2e est différent. Le contenu moyen d’un kWh d’éclairage est de 82 gCO2e alors qu’un kWh de chauffage (consommé en hivers et plutôt en « heure de pointe », période pendant la laquelle la production nucléaire est complété par d’autres moyens de production) est source d’émission de 147 gCO2e. Le contenu moyen d’un kWh d’électricité consommé est, en 2018, en France métropolitaine, de 57 gCO2e / kWh.
Suivant la même logique de prise en compte des émissions associées à la production d’un bien, l’Ademe diffuse également des facteurs d’émissions correspondant à la construction de maisons ou d’équipements de biens domestiques.
Transports
Tous les modes de transport n’émettent pas la même quantité de GES pour un trajet équivalent. L’Ademe diffuse des facteurs d’émissions de GES permettant de convertir des km en quantité de GES. Ces facteurs tiennent compte des émissions liées à la circulation des véhicules mais également de celles associées à la fabrication des carburants et des véhicules. Les émissions liées aux voitures sont d’environ 250 grammes de CO2e par km. Cette valeur moyenne est fonction de la cylindrée du véhicule. Les véhicules électriques sont à l’origine d’environ 100 grammes de CO2e par km parcouru. Les véhicules hybrides présentent des facteurs d’émissions très variables selon les technologies.
Les valeurs sont données au kilomètre parcouru pour les voitures particulières. Plus l’occupation du véhicule est importante et plus les émissions rapportées au voyageur.km diminuent. La moyenne statistique est actuellement de 1,6 personne par véhicule. Les facteurs d’émissions des transports ferrées (train, métro, RER, tramways) sont très faibles, moins de 10 grammes de CO2 par km et par voyageur alors que les bus émettent une quantité de GES équivalente à celles des voitures (si elles sont occupées en moyenne par 1,6 personnes). Concernant l’aviation, les émissions associées au km parcouru varient considérablement en fonction de la capacité de l’avion et de la distance du voyage. Les émissions de GES sont proportionnellement plus importantes pendant les phases de décollage et d’atterrissage que pendant les phases de croisière.
Les mobilités dites actives (marche et vélo) n’émettent aucun GES.
Aliments
De la phase de production à celle de la consommation, les produits alimentaires sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre. L’importance de ces émissions varie selon le type d’aliment consommé : en règle générale, les viandes et les produits laitiers génèrent plus de gaz à effet de serre que les fruits et les légumes.
D’autres facteurs, tels le procédé de fabrication, le mode de transport et la distance parcourue jusqu’au consommateur, influent sur les quantités de gaz à effet de serre émises. Privilégier des aliments cultivés en saison, produits localement selon des modes de culture soutenables, tels que l’agriculture biologique, permet parfois de réduire considérablement les pressions environnementales.
Ainsi, une tomate produite hors saison émet sept fois plus de gaz à effet de serre que lorsqu’elle est cultivée en saison. Pour les haricots verts, les émissions de gaz à effet de serre sont multipliées par 32 dans le cas d’une importation par avion, par rapport à une production locale.
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