Les ondes électromagnétiques
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les champs électromagnétiques sont naturellement présents dans l’environnement. De nombreux appareils ont besoin des champs électromagnétiques pour fonctionner : télévisions, fours micro-ondes, radios, téléphones mobiles et sans fil, ampoules fluocompactes, sans oublier les antennes-relais.
L’évaluation des effets des ondes électromagnétiques sur la santé fait aujourd’hui encore débat. L’usage intensif du téléphone portable est une source d’exposition qui ne doit pas être sous-estimée.
En bref
Les antennes et leurs bandes de fréquence sont principalement concentrées dans les grandes villes et à proximité des axes routiers. Certaines communes, en zone blanche, ne disposent d’aucun équipement.
Les effets des radiofréquences sur la santé humaine font l’objet de nombreuses controverses depuis plusieurs années. Les scientifiques s’accordent sur le fait qu’une exposition aigüe de forte intensité peut provoquer des effets thermiques.
Un champ électromagnétique résulte du couplage entre un champ électrique et un champ magnétique. Relevant des rayonnements non ionisants, les champs électromagnétiques englobent les champs de basses et d’extrêmement basses fréquences (lignes électriques) et les radiofréquences, situées entre 10 et 300 Ghz (radio, télévision, téléphonie mobile, radar, micro-ondes).
Des valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques, sont définies par la recommandation européenne du 12 juillet 1999 et par le décret n°2002-775 du 3 mai 2002. Ainsi, la valeur limite d’exposition pour le téléphone portable, dont le paramètre de mesure est le DAS (Débit d’absorption spécifique) exprimé en Watts par kilogramme (W/kg), est 2 W/kg.
Le nombre de bandes de fréquence présentes sur le territoire national, utilisées pour évaluer l’exposition potentielle de la population, a été multiplié par 17 en vingt ans (2,3 millions en 2017, contre 130 000 en 1997). Le niveau moyen d’exposition reste toutefois globalement stable (0,8 V/m entre 2001 et 2015).
Les radiofréquences, des ondes à spectre large
Un champ électromagnétique est l’association d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Tous les appareils électriques en fonctionnement génèrent un champ électromagnétique auquel nous sommes exposés quotidiennement. Les champs électromagnétiques se différencient selon deux types :
- les champs extrêmement basse fréquence, émis par les lignes électriques et les usages domestiques ;
- les radiofréquences, provenant des antennes de radio, de télévision, de radar, de téléphonie mobile, ou encore les fours micro-ondes.
L’intensité du champ est le plus souvent fournie par sa seule composante électrique, mesurée en volts par mètre (V/m).
Les radiofréquences sont émises et reçues par toutes sortes d’appareils, allant des simples dispositifs électriques domestiques aux systèmes de sécurité, en passant par les transmissions radio et la télévision. Elles se situent entre 9 kilohertz (KHz) et 300 gigahertz (GHz).
Une réglementation pour limiter le niveau d’exposition du public aux ondes de radiofréquences
L’exposition aux champs électromagnétiques dépend à la fois de la fréquence (liée à la longueur d’onde), de la distance à la source de rayonnement ainsi que du type de support utilisé.
Pour une station de base de téléphonie mobile (antenne-relais), l’ensemble du corps est exposé, contrairement au téléphone cellulaire, où seule une partie du corps est concernée. Des valeurs limites d’exposition du public aux ondes émises par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques ont été définies par la recommandation européenne du 12 juillet 1999 et le décret n°2002-775 du 3 mai 2002. Ces seuils sont aujourd’hui remis en cause dans certains territoires.
En Europe, au nom du principe de précaution, certaines collectivités ou États (Belgique, Italie, Luxembourg, etc.) ont adopté des valeurs limites spécifiques dans les lieux de vie, plus restrictives que la recommandation européenne.
La France assure une surveillance des points atypiques sur la base notamment d’une valeur d’attention de 6 V/m pour les domiciles et les lieux accessibles au public. La ville de Paris a adopté, en 2017 une nouvelle charte de téléphone mobile réduisant le niveau maximal autorisé d’exposition aux ondes des fréquences de téléphonie mobile à 5 V/m dans les lieux de vie fermés. Ce seuil est calculé en équivalent 900 mégahertz (MHz).
Il existe également des valeurs limites d’exposition pour les téléphones portables. Le paramètre de mesure d’un téléphone cellulaire est le DAS (Débit d’absorption spécifique), exprimé en Watts par kilogramme (W/kg). Il s’agit d’une puissance absorbée par unité de masse du tissu du corps. Le seuil réglementaire à ne pas dépasser pour un téléphone portable est 2 W/kg, lorsqu’il est porté à la tête ou proche du tronc.
Le DAS varie d’un modèle à l’autre et doit obligatoirement être inscrit dans le guide d’utilisateur de l’appareil ainsi que sur les lieux de vente et dans toute publicité.
Une exposition croissante de la population en lien avec le développement technologique des antennes et de leurs bandes de fréquences
Le nombre de Bande de fréquence (BdF) permet d’approcher l’exposition potentielle aux ondes de la population. Il est privilégié par rapport au nombre d’antennes, qui constituent leur support. En France, en 2017, il y a 2,26 millions de bandes de fréquences rattachées à 364 438 antennes relais soit 34 bandes de fréquences et 6 antennes pour 1 000 habitants. Les grandes villes (Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Montpellier, Strasbourg) totalisent le plus grand nombre de bandes de fréquences (plus de 1 000 BdF dans chacune de ces communes, soit environ 200 BdF par km²).
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