Nitrates et orthophosphates continuent de baisser dans les rivières
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les indices nitrates et orthophosphates ont nettement baissé durant les 20 dernières années en métropole. Cette baisse est le reflet des mesures prises pour réduire les rejets industriels, urbains et agricoles. Des améliorations dans le traitement des eaux usées aussi. Toutefois, la baisse ne s’observe pas dans tous les territoires.
Nitrates
L’indice nitrates baisse de 12 % entre 1998 et 2017
Aucun des 6 grands Bassin hydrographique de métropole ne présente de tendance à la hausse sur cette période. Les indices les plus fortement en baisse s’observent en Adour-Garonne et Rhône-Méditerranée-Corse. Les bassins Artois-Picardie et Rhin-Meuse ont les baisses les moins marquées, tandis que Loire-Bretagne et Seine-Normandie sont proches de l’évolution moyenne globale.
Des concentrations très variables d’un territoire à l’autre
Sur la période 2015-2017, les concentrations moyennes en Nitrates des 55 Bassin versant varient de 1 à 32 mg/L. Elles dépassent 14 mg/L pour la moitié d’entre eux et 21 mg/L pour un bassin sur quatre.
Quatre bassins versants de Seine-Normandie ont des concentrations moyennes particulièrement élevées (> 20 mg/L). Ils présentent aussi et une tendance chronique à la dégradation (indice en hausse de 11 à 50 % entre 1998 et 2017).
Par contraste, sept bassins versants de l’Ouest ont également des situations dégradées (15-25 mg/L) mais tendent à s’améliorer sur le long terme (indice en baisse de 11 à 50 %).
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Orthophosphates
Une nette tendance à la baisse sur les 20 dernières années
À l’échelle de la métropole, l’indice Orthophosphates baisse de 37 % entre 1998 et 2017. Il diminue de plus de 40 % sur quatre grands bassins et augmente légèrement en Rhin-Meuse (+2 %).
Au total, 48 bassins versants présentent un indice en baisse.
Des concentrations moyennes homogènes entre territoires
Contrairement aux nitrates, la variabilité des concentrations est plus faible : la majorité des bassins versants se situent entre 0,1 et 0,2 mg/L, et peuvent être considérés en “bon état chimique” sur ce paramètre au sens de la directive cadre sur l’eau.
Globalement, la gamme des concentrations moyennes inter-bassins va de 0,02 à 0.64 mg/L sur la période 2015-2017.
Les situations les plus dégradées s’observent sur 2 bassins versants situés en Artois-Picardie et Rhin-Meuse (> 0,4 mg/L), avec un indice à la baisse pour l’un et à la hausse pour l’autre. Les situations les moins dégradées s’observent sur 3 bassins versants de Rhône-Méditerranée-Corse (< 0,05 mg/L).
Méthodologie
Couverture spatiale et temporelle
Les données utilisées pour cette étude sont extraites de la base Naïades du système d’information sur l’eau : www.eaufrance.fr. Elles couvrent la période allant de 1998 à aujourd’hui. Les départements d’outre-mer n’entrent pas dans le champ de l’étude.
Les résultats d’analyse sont traités à l’échelle des 6 grands bassins hydrographiques de métropole et de leur subdivision en 55 bassins versants.
Chaque bassin versant regroupe des sous-secteurs hydrographiques connexes. Chaque sous-secteur correspond à un bassin versant physique d’un cours d’eau ou à un ensemble de petits cours d’eau ayant un exutoire homogène.
Données de surveillance
Les points de mesure des réseaux de surveillance sont sélectionnés si :
- ils font l’objet d’au moins 1 prélèvement d’échantillon d’eau par trimestre (soit un total d’au moins 4 prélèvements par an ) ;
- ils sont présents au moins deux années consécutives.
Calcul d’indice d’évolution des concentrations
- Les concentrations moyennes annuelles sont calculées pour chaque point de mesure. Elles permettent de calculer les coefficients d’évolution bisannuels à l’échelle d’un bassin versant.
- Lorsqu’il manque un coefficient dans une série chronologique, il est remplacé par la moyenne mobile pondérée des 2 coefficients précédents et des 2 suivants. Par exemple, s’il manque une valeur en position i, elle est remplacée par la moyenne de celles en positions i-1 et i+1 pondérées par 0,5 et de celles en positions i-2 et i+2 pondérées par 0,25.
- L’indice d’un bassin versant est ensuite calculé par chainage des coefficients à partir d’une base 100, fixée en l’année 1998. L’indice de la métropole est la moyenne des indices des bassins versants pondérés par leur superficie.
- Le taux d’évolution sur la période d’étude est calculé par régression linéaire de l’indice en fonction des années.
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