La contamination des sols par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) font partie des polluants organiques persistants, produits principalement par combustion des matières organiques (combustion d’énergies fossiles, feux de forêt). Toxiques pour la santé humaine et l’environnement, ces polluants s’avèrent en règle générale peu biodégradables. Outre leur aptitude au transport sur une longue distance, ils s’accumulent dans les tissus vivants du fait de leur forte solubilité dans les graisses (bioaccumulation). Ils se fixent également aisément sur les matières organiques, les matières en suspension ou les sédiments des cours d’eau. De facto les HAP constituent un indicateur clé du degré de contamination des sols.
L’origine des HAP retrouvés dans les sols
Le réseau français de mesure de la qualité des sols (GIS Sol) est le premier réseau européen de surveillance ayant permis de cartographier la contamination des sols par les HAP. Les teneurs les plus élevées s’observent dans les sols du nord et de l’est de la France et, dans une moindre mesure, le long de côtes atlantiques. Les premières résultent d’intenses activités industrielles au siècle dernier (mines de charbon, chimie, métallurgie). Les secondes en revanche, procèdent probablement de transports atmosphériques sur de longues distances, déposés sur les sols via les précipitations. Quant aux très faibles concentrations de certains HAP dans le Sud-Ouest (Landes) elles peuvent s’expliquer par leur lessivage dans les sols sableux.
Les HAP les plus présents
La majorité des molécules ne semble pas avoir fait l’objet d’une large dispersion sur le territoire. Parmi les seize molécules analysées dans la partie superficielle des sols en France métropolitaine, seules cinq d’entre elles présentent des teneurs supérieures au seuil de quantification pour plus de la moitié des sites analysés : benzo(b)fluoranthène, fluoranthène, pyrène, indeno(1,2,3-cd)pyrène, phénanthrène.
Le cas du fluoranthène
Les teneurs en fluoranthène s’étendent localement entre 0 et 1,17 milligramme par kilogramme de terre fine. Le fluoranthène est fortement concentré dans le Nord et l’Est, vraisemblablement en raison des activités passées de ces régions (mines, industries). Des contaminations sans doute d’origine minière, pétrolière ou industrielle apparaissent également en région parisienne, en aval de la vallée de la Seine, sur le littoral méditerranéen, dans le couloir rhodanien et dans le Massif central. Plus incertaine, l’origine du gradient sur la façade atlantique pourrait résulter de dépôts atmosphériques de longue distance.
Les autres molécules
Les hotspots dans l’est du Massif Central (anthracène, benzo(k)fluoranthène) correspondent à des contaminations historiques (mines de charbon, métallurgie).
Ressources
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