Chaque année, l’État établit un bilan de la qualité de l’air extérieur en France, portant essentiellement sur les polluants réglementés. Ce rapport est publié à l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air. Il précise entre autres qu’en 2020, les seuils réglementaires de qualité de l’air fixés pour la protection de la santé ne sont pas respectés pour cinq polluants sur les douze concernés. Il s’agit de l’ozone (O₃), du dioxyde d’azote (NO₂), du dioxyde de soufre, du nickel et du benzo[a]pyrène.

Ces dépassements réglementaires concernent peu d’agglomérations ou de stations de mesure, hormis pour l’O₃ avec 54 agglomérations touchées dans l’est et le sud-est de la métropole. Pour le NO₂ et les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres (µm) (PM₁₀), le nombre d’agglomérations concernées est le plus faible jamais mesuré, avec seulement deux agglomérations pour le NO₂, Lyon et Paris, et aucune pour les PM₁₀. Ce nombre historiquement bas s’explique en partie par les mesures prises au printemps et à l’automne 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19. S’agissant du dioxyde de soufre et du nickel, les dépassements réglementaires ont été mesurés à proximité de sites industriels. Le seuil réglementaire fixé pour le benzo[a]pyrène n’est pas respecté sur un site de mesure. Ce dépassement intervient en milieu rural sous l’influence du chauffage résidentiel au bois.