1 104 Loups gris (Canis lupus) dénombrés en France au sortir de l’hiver 2022-2023 (estimation provisoire)
Le loup gris est, avec l’ours brun et le lynx boréal, l’un des trois grands prédateurs présents sur le territoire métropolitain
Il contribue notamment à l’équilibre des écosystèmes en régulant, par exemple, les effectifs de grands herbivores (cerf élaphe, chevreuil, bouquetin, etc.). Présent en Europe occidentale, il disparaît de France dans les années 1930 du fait de multiples pressions d’origine humaine (chasse, destruction de son habitat, raréfaction de ses ressources alimentaires). Les mesures de protection dont bénéficie l’espèce (espèce vulnérable sur la Liste rouge nationale, protection internationale dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – CITES) et son habitat (mise en place d’aires protégées) depuis les années 1990, favorisent ensuite son retour naturel sur l’hexagone. Aujourd’hui, l’espèce est régulièrement présente sur 6,7 % du territoire de la France hexagonale. Sa population est estimée à 1 104 individus en 2023. Sa coexistence sur le territoire avec les activités d’élevage demeure toutefois toujours fragile du fait de la prédation (55 départements concernés par des attaques de troupeaux).
Qu’est-ce que le plan national d’actions pour le loup gris ?
Depuis 2004, le loup gris fait l’objet d’un PNA (plan national d’actions), comme de nombreuses autres espèces de faune et flore : il s’agit d’un outil stratégique opérationnel visant à assurer la conservation ou le rétablissement dans un état de conservation favorable d’espèces sauvages menacées ou faisant l’objet d’un intérêt particulier. À ce jour, quatre PNA se sont succédé pour le loup gris. Un nouveau plan couvrant la période 2024-2019 entrera en vigueur le 1er janvier 2024. Il a notamment pour objectifs de garantir le bon état écologique de l’espèce tout en préservant les activités d’élevage extensif ainsi que le pastoralisme. Articulé autour de quatre axes principaux, il vise à assurer le renforcement des connaissances scientifiques, la protection et la prévention des attaques contre les troupeaux, la reconnaissance de l’importance de l’élevage et du pastoralisme pour la société, les écosystèmes et l’économie, ainsi que la mise en place d’une gouvernance solide et d’une large communication avec l’ensemble des acteurs.
Mais avant son adoption d’ici à la fin de l’année, ce plan fera l’objet d’une consultation publique.