Le dérèglement climatique accentue le risque de feux de forêt. La hausse des températures et la sécheresse augmentent leur fréquence, leur taille et leur étendue, d’après une prospection de l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement).
Un feu de forêt résulte de trois facteurs : une source d’ignition, un combustible et des conditions météorologiques favorisant la propagation des flammes. De fait, le risque d’incendie est aggravé par le changement climatique.
Feux de forêt et conditions météo
On parle de feux de forêt dès lors qu’au moins 0,5 hectare de forêt est brûlé en une fois, et qu’a minima la partie haute des arbres part en fumée. 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, toutefois les conditions météorologiques jouent aussi un rôle. Le dérèglement climatique, conduisant à des températures plus élevées, accentue le risque d’incendie.
En effet, la chaleur assèche les sols et favorise les attaques de parasites sur le bois, même l’hiver. La végétation et le bois mort représentent alors un stock important de combustible. De plus, les pluies deviennent plus rares en été, ce qui aggrave le phénomène.
Les feux de forêt seront de plus en plus fréquents
L’INRAE s’est récemment attelé à la cartographie des risques d’incendie à partir des données de l’OFB (Office français de la biodiversité) et de Météo France.
D’après ses projections, dès 2030, l’activité des feux de forêt augmentera de 13 à 22 %. Le nombre de grands feux passera de 7 à 10 par an en 2050, et jusqu’à 20 en 2090 si les émissions de gaz à effet de serre et les températures continuent de croître. Les feux de petite taille seront aussi plus fréquents. La saison des feux sera plus longue et touchera de nouvelles zones en France, comme le Haut-Languedoc et les Cévennes.
Cependant, l’ampleur de ces évolutions dépendra des évolutions de la végétation et des politiques de prévention et de lutte, dont cette cartographie ne prend pas compte.
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