Pour limiter la consommation d’énergie liée à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, des solutions durables ont été imaginées. Parmi elles, le quartier Pleyel et le Village des athlètes, désormais alimentés par géothermie.
Diviser par deux les émissions de carbone par rapport aux éditions précédentes : telle est l’ambition affichée par les organisateurs des Jeux de Paris 2024. Pour ce faire, plusieurs sites olympiques ont fait l’objet d’aménagements géothermiques. Inaugurée le 22 décembre 2023, la centrale géothermique du quartier Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est le fruit d’un investissement massif (23 millions d’euros) de différents acteurs : Engie, la SMIREC (Syndicat mixte des réseaux d’énergie calorifique), l’ADEME (Agence de la transition écologique) Île-de-France, SOLIDEO (Société de livraison des ouvrages olympiques) et la région Île-de-France.
Une installation durable
La centrale géothermique permettra d’alimenter le Village des athlètes olympiques, la ZAC et la tour Pleyel réhabilitée en hôtel. Alimentée par 11 puits géothermiques eux-mêmes connectés à trois thermo-frigo pompes, elle devrait fournir 68 % d’énergie renouvelable au quartier et évitera l’émission de plus de 4 500 tonnes de CO2 par an. Le Village des athlètes ayant vocation à devenir un quartier d’habitation après les Jeux, cette nouvelle installation pensée pour durer pourra chauffer et rafraîchir 600 000 m2 de bureaux et logements.
La géothermie, une énergie locale et renouvelable, mais trop peu exploitée
En majorité produite par des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre (gaz naturel, fioul, …), la chaleur représente 50 % de la consommation énergétique en France. Les pompes à chaleur géothermique pourraient être un substitut pour décarbonner nos énergies. Au-delà de sa très bonne performance énergétique (seulement 1 kWh d’énergie électrique est nécessaire pour produire jusqu’à 5,5 kWh d’énergie de chauffage), l’énergie géothermique est inépuisable, locale, et ne nécessite donc pas de transports. Pourtant, la géothermie représente seulement 2 % de la production primaire d’énergies renouvelables en 2022.