Le Chacal doré, grand prédateur, arrive sur notre territoire

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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A l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars, découvrons le Chacal doré, grand prédateur, cantonné dans le sud-est de l’Europe jusque dans les années 60 et apparu pour la première fois en France en 2017, en Haute-Savoie.

Le Chacal doré identifié dans plusieurs départements métropolitains

Depuis 2017, la présence du Chacal doré (Canis aureus) a été observée dans six départements métropolitains. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la progression de ce grand prédateur habituellement discret : le renforcement des mesures de protection favorables à l’expansion des grands prédateurs, l’adaptation aux conditions du milieu (changement climatique, fragmentation des habitats, perturbations humaines, etc.). Souvent confondue avec le Renard roux et le Loup gris, l’espèce explore ponctuellement notre pays où il peut cohabiter avec d’autres déjà existantes : le Loup gris, le Lynx boréal et l’Ours brun.

Aperçu dans le Finistère en mars 2022, le Chacal doré est ainsi retrouvé de façon sporadique sur l’ensemble de l’Hexagone, dans les Deux-Sèvres, les Bouches-du-Rhône, l’Essonne et les Alpes-Maritimes. Au cours des cinq dernières années, 19 données de présence ont été remontées à l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’on estime la population à une quinzaine d’individus isolés.

Le Chacal doré fait désormais partie du patrimoine naturel européen

Le Chacal doré se nourrit de petits rongeurs ou de cadavres de gibiers (Sanglier, Chevreuil). Il fait aujourd’hui partie du patrimoine naturel européen et n’est pas considéré comme une espèce exotique envahissante, puisqu’arrivé naturellement. Du fait de son inscription dans les annexes de la directive européenne Habitat-Faune-Flore, les États membres ont l’obligation d’en assurer le maintien dans un état de conservation favorable (ni chassable, ni piégeable). La communauté scientifique s’accorde à dire que son implantation pourrait devenir permanente dans les prochaines années. Sa coexistence avec d’autres espèces comme le Loup gris ou le Renard roux reste toutefois à surveiller pour plusieurs raisons : concurrence pour la nourriture et les habitats, risque d’hybridation, prédation avec le cheptel, transmission de maladies, etc.

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