Baleines à bosse, aigles des steppes, zèbres des plaines ou encore papillons monarques : la situation de la plupart des espèces migratrices se détériore, alerte un rapport publié sous l’égide de l’ONU.
Constats alarmants
Près de la moitié d’entre elles (44 %) présentent un déclin de leur population et plus d’une espèce migratrice sur cinq (22 %) est menacée d’extinction. Parmi les 58 espèces de poissons migrateurs, quasiment toutes (97 %) sont en péril, leur population ayant diminué de 90 % depuis les années 1970. Plus grave, le phénomène de migration est lui-même compromis. À cause des obstacles qui se dressent devant les animaux (routes, clôtures, développement industriel, trafic maritime), mais aussi du changement climatique ainsi que des pollutions lumineuses, sonores, chimiques et plastiques qui bouleversent leurs environnements naturels.
Deux enjeux majeurs
La première menace qui pèse sur les espèces migratrices est leur surexploitation par la chasse non durable et la surpêche. La seconde résulte de la perte, de la dégradation et de la fragmentation des habitats en raison de la déforestation, de l’agriculture intensive et de la multiplication des infrastructures de transport et d’énergie.
Pistes d’action
Le rapport de la CMS (Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage) préconise d’élargir la liste des animaux migrateurs à conserver. Il appelle également au renforcement de la coopération internationale pour aider des animaux qui, par nature, ne connaissent pas de frontières.