Aménagement d’infrastructures, développement des mobilités durables, préservation de la biodiversité… Pour s’aligner sur les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, l’empreinte carbone de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques est divisée par deux, par rapport aux éditions précédentes.
Des infrastructures pensées pour durer
Un effort supplémentaire pour réduire l’empreinte carbone a été réalisé lors de l’organisation des Jeux de Paris 2024. L’accent a notamment été mis sur l’utilisation des structures existantes, limitant ainsi les constructions neuves. Parmi les sites olympiques, 95 % des infrastructures sont déjà existantes ou temporaires, limitant ainsi les impacts environnementaux. Celles construites spécialement pour l’occasion l’ont été dans une logique d’éco-conception. L’Arena 2 Porte de la Chapelle a par exemple été érigée avec du béton bas-carbone et des matériaux recyclés. Quant au village olympique, qui accueillera des athlètes du monde entier, il est labellisé ÉcoQuartier et fera l’objet d’une reconversion après l’événement : 4 000 logements seront ainsi créés, dont 40 % de logements sociaux.
Des mobilités décarbonées
Alors qu’on estime à 800 000 le nombre de personnes qui se déplaceront quotidiennement lors des jeux, de nombreux aménagements en transports à faible émission carbone ont été prévus. Objectif : éviter le recours à la voiture individuelle et accélérer des pratiques plus durables, comme par exemple le prolongement de la ligne 14 du métro parisien. Ainsi, la totalité des sites de compétition franciliens sont accessibles en transports en commun et en vélo, grâce à un réseau de pistes cyclables long de 415 km.
Préserver l’environnement
Malgré une forte affluence pendant les compétitions sportives, le Comité des Jeux a souhaité préserver la flore locale. Le parc national des Calanques sera par exemple surveillé par des « écogardes » et les espaces écologiques sensibles seront protégés, comme sur la colline d’Élancourt où pousse l’orobanche pourprée. Pour l’ensemble des nouvelles infrastructures, la démarche « éviter, réduire, compenser » a été systématiquement appliquée pour limiter leurs impacts sur la biodiversité.
Enfin, lancé en 2016, le plan baignade, qui vise à améliorer la qualité des eaux de la Seine et de la Marne, améliorera aussi l’état de leurs écosystèmes. Une réduction de 75 % de la pollution bactériologique est ainsi visée, pour une ouverture au public de 30 nouveaux sites de baignade.