Depuis fin mars 2023, Océanolab, situé au sein d’Océanopolis à Brest, est ouvert au public. Il permet d’observer des expériences scientifiques en direct et de mieux comprendre l’impact du changement global sur la biodiversité marine.
Objectif : rendre accessible au public la recherche en écologie marine
Océanolab a été imaginé par Océanopolis avec l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO). Dans le contexte actuel du changement climatique, des pollutions des milieux et de l’érosion de la biodiversité, il a pour ambition de partager avec le public la science « en train de se faire », c’est-à-dire de partager en temps réel des travaux scientifiques. Il s’agit également de faire découvrir la démarche scientifique et de développer l’esprit critique du public.
Concrètement, Océanolab, c’est :
- une équipe de chercheurs en résidence à Océanopolis quittant temporairement leurs laboratoires afin de se rapprocher d’une société qui les questionne ;
- des travaux scientifiques réalisés en temps réel ;
- un espace partagé accueillant le public et les scientifiques ;
- des échanges accompagnés par des médiateurs scientifiques pour diffuser la culture scientifique, technique et industrielle ;
- des citoyens au cœur du programme pour développer le dialogue science-société, susciter leur intérêt pour les sciences et techniques et des vocations chez les jeunes.
Les huîtres plates et les ormeaux au centre des projets scientifiques
Le premier programme de recherche accueilli se nomme « MicroCO2sme - Les microplastiques dans un océan riche en CO2 ». Il est porté par une équipe de scientifiques de l’Ifremer et du CNRS. L’expérimentation, qui mobilise 12 grands aquariums pendant un an, concerne l’huître plate, une espèce locale qui a été décimée en Europe par la dégradation de son habitat, la surexploitation et les maladies. Elle vise à savoir comment l’huître plate et ses communautés associées seront affectées par les conditions de température, de pH et de pollution plastique à l’horizon 2100.
Le deuxième programme de recherche qui sera accueilli en 2024 dans l’espace Océanolab concerne l’ormeau européen, une espèce emblématique des côtes bretonnes dont les populations ont subi un déclin massif depuis la fin des années 90 en raison de l’impact d’une bactérie pathogène.
Information pratique : l’accès à Océanolab est inclus dans le billet d’entrée d’Océanopolis.