Notre utilisation de l’eau se fait sous des formes très variées et parfois complexes à quantifier. Dans le domaine des statistiques, elle peut être caractérisée par deux types d’indicateurs : les prélèvements et les consommations ou prélèvements nets.
Les prélèvements correspondent à l’eau douce extraite de sources souterraines ou de surface, pour les besoins des activités humaines. En France, on estime qu’environ 33 milliards de m³ sont prélevés chaque année (hors hydroélectricité) dont 80 % dans les eaux de surface. Les prélèvements se répartissent entre le refroidissement des centrales électriques (51 %), les canaux de navigation (16 %), la production d’eau potable (16 %), l’agriculture (9 %) et les autres activités dont l’industrie (8 %).
D’un point de vue statistique, la consommation d’eau ou prélèvements nets correspond à la partie de l’eau prélevée et non restituée aux milieux aquatiques : il s’agit principalement de l’eau évaporée ou incorporée dans le sol, les plantes ou les produits. Elle est estimée à 4,1 milliards de m³ par an, soit 12 % des prélèvements. La part d’eau consommée est très variable selon les usages : l’agriculture est la première activité consommatrice avec 58 % du total, devant l’approvisionnement en eau potable (26 %), le refroidissement des centrales (12 %), les usages industriels et autres (4 %). Cette répartition est très variable selon les territoires.
Connaître la consommation d’eau s’avère primordial pour évaluer la capacité de la ressource à se renouveler. Toutefois, certains services rendus par l’eau nécessitent de prélever temporairement des volumes importants, sans forcément les « consommer » : les deux indicateurs sont donc indispensables pour décrire les usages de l’eau !