2 000 €/ha Économies sur le traitement de l’eau potable grâce aux zones humides, réalisées tous les ans
Il s’agit d’un exemple de gain économique que la société tire des services rendus par les zones humides.
Qu’appelle-t-on « zones humides » ?
Les zones humides sont notamment les prairies humides, marais et mares, forêts alluviales, tourbières, et rives d’étang et de cours d’eau. À l’interface entre les milieux aquatiques et terrestres, ces milieux comportent de l’eau (douce, salée ou saumâtre) de façon permanente ou temporaire.
On estime qu’elles couvrent 23 % du territoire métropolitain.
Quels services nous rendent les zones humides ?
Les zones humides jouent un rôle essentiel pour les écosystèmes et pour l’homme. Elles assurent trois fonctions :
- Régulation
Zones tampons des crues, les zones humides jouent aussi un rôle important de purification de l’eau. On estime à 2 000 € par hectare et par an, le gain sur les dépenses de traitement d’eau potable pour la société. - Approvisionnement
Réservoirs de biodiversité, les zones humides sont des milieux très productifs sur le plan biologique, elles nous fournissent des produits alimentaires issus de la pêche (poissons, huîtres, moules, coques, etc.), de l’agriculture (pâturages, céréales, tourbe, etc.) et de la chasse.
Selon une étude Efese, les biens prélevés dans les milieux humides et aquatiques continentaux, principalement des poissons, représenteraient environ 240 millions d’euros par an. - Des services culturels et de loisirs
Partie intégrante de notre patrimoine paysager et culturel, les milieux humides sont propices à des actions d’observation, et de sensibilisation aux écosystèmes. Ils accueillent de nombreuses activités autour du tourisme vert (chasse, pêche, randonnée).
Autant de raisons de les protéger
On estime que 64 % des zones humides ont disparu depuis 1900 au niveau mondial. Ces milieux sont menacés (urbanisation, tourisme de masse, drainage…). Chaque année, le 2 février marque la journée mondiale des zones humides. C’est la date anniversaire de la signature de la Convention de Ramsar (1971) qui vise à protéger ces milieux.
En France les moyens de préservation et de gestion de ces sites vont du dispositif réglementaire de protection à l’initiative citoyenne dans les « sites Ramsar », parcs nationaux, réserves naturelles…