Le transport routier est le mode de transport le plus émetteur de polluants atmosphériques. La situation tend toutefois à s’améliorer depuis les années 2000, notamment du fait de la réglementation européenne et des progrès techniques.
Premier émetteur de cuivre (Cu) avec 75 % des émissions tous secteurs confondus, le transport routier est également à l’origine de 50 % des émissions de zinc (Zn) et de 49 % pour l’oxyde d’azote (NOx). Il est aussi responsable de 13 % des émissions de particules fines PM2,5, provenant des échappements, de l’usure des routes et des pièces des véhicules.
Des émissions à la baisse pour certains polluants atmosphériques, mais des tendances encore contrastées
Sur le temps long, entre 1990 et 2020, les émissions du transport routier suivent des trajectoires très différentes selon les polluants observés :
- Les émissions de zinc et de cuivre augmentent sur la période, de respectivement 26 % et 33 %. On observe une nette baisse entre 2019 et 2020, du fait des restrictions de déplacements.
- Certaines émissions ont fortement diminué : - 74 % pour l’oxyde d’azote (NOx), - 96 % pour le monoxyde de carbone (CO) et les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM).
- Les émissions de particules fines (PM10 et PM2,5) diminuent également : - 78 % pour les PM2,5 et - 71 % pour le PM10 sur 30 ans.
- Certaines émissions, comme celles du plomb (Pb), se maintiennent à des niveaux très bas depuis les années 2000.
Les effets de la réglementation européenne sur les émissions de véhicules
Cette réglementation a incité au remplacement progressif des moteurs, renforcé depuis 1993 par l’équipement des véhicules en pots catalytiques, et par la substitution de carburant sans plomb (SP98 puis SP95).
Cependant, les progrès obtenus ont été limités par l’intensification du trafic et l’augmentation du parc de véhicules.