L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) a développé des cépages de vigne qui seraient plus résistants à deux maladies : le mildiou et l’oïdium. Profitant des conditions climatiques de plus en plus propices, ces deux dernières se développent rapidement et réduisent le rendement et la qualité de la production. Afin de préserver la filière viticole, l’Inrae a sélectionné des cépages plus résistants naturellement à ces maladies et les a croisés avec des plants ayant une bonne qualité viticole. Ces nouveaux cépages sont actuellement cultivés, à titre expérimental, sur 800 hectares.

La rapidité du changement climatique a également des impacts sur les forêts, soumises aux sécheresses et à la recrudescence des maladies et des ravageurs. L’Office national des forêts (ONF) réfléchit ainsi aux arbres qui repeupleront les forêts à l’avenir. Il mélange différentes essences de provenances variées pour reboiser, car certaines d’entre elles seront plus résistantes que d’autres aux futures maladies et ravageurs rencontrés : par exemple, planter des chênes du sud et du nord de la France dans une même zone forestière. Il est important de faire de bons choix : 45 000 hectares doivent être reboisés dans le cadre du plan de relance.

En ville, dans les espaces verts, la question se pose aussi : le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a mené une étude pour identifier les arbres les plus adaptés aux problématiques de la ville de demain. Elles sont multiples : supporter le manque d’eau, permettre un bon stockage du dioxyde de carbone, tout en supportant la pollution urbaine… Des outils, en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), ont été développés pour aider les collectivités territoriales dans leurs choix d’aménagement urbain.