Typologie de l’offre touristique des communes littorales métropolitaines
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les capacités d’hébergement et les types d’accueil varient sur le littoral métropolitain. On trouve à la fois de petites communes rurales peu touristiques et de grandes stations balnéaires disposant de milliers de lits pour les touristes.
L’analyse statistique a révélé 7 classes de Commune littorale suivant les types et le niveau d’accueil. Quelle que soit la classe étudiée, les résidences secondaires sont très majoritaires dans l’accueil, environ les trois quarts des lits.
Les plus forts niveaux d’hébergement se concentrent de la Bretagne Sud à la frontière espagnole et sur le littoral méditerranéen continental. Ils sont plus ponctuels sur la façade Manche Est - mer du Nord, sur le littoral Nord de la Bretagne et en Corse.
Le littoral de l’arc atlantique est marqué par l’importance des communes spécialisées dans l’accueil de plein air (Bretagne Sud, Vendée et Aquitaine). Le littoral méditerranéen continental est caractérisé par la présence de nombreuses communes très touristiques, la Côte d’Azur se démarquant par de grandes villes ayant une offre hôtelière, dont des hôtels haut de gamme, très importante.
Les communes très peu touristiques sont surtout situées en Manche Est - mer du Nord, sur les estuaires bretons, dans les marais atlantiques, à l’arrière de certaines lagunes méditerranéennes et en Corse (cap Corse et côte orientale notamment).
Caractéristiques des 7 classes typologiques
Sept classes typologiques basées sur les caractéristiques de l’accueil marchand et non marchand des communes littorales métropolitaines (nombre total de lits et répartition entre types d’accueil) ont été déterminées par l’analyse statistique (analyse en composantes principales suivie d’une classification mixte). Elles ont été étudiées au regard de variables qualitatives supplémentaires (type de commune – pôle urbain, commune périurbaine, commune rurale) et surtout quantitatives (démographie, emploi, occupation du sol…).
Cela a permis de croiser la connaissance de l’accueil touristique avec des critères variés et complémentaires. Pour cette analyse, seules les communes littorales métropolitaines ont été étudiées du fait de l’absence de certaines données pour les outremer.
Quelle que soit la classe étudiée, les résidences secondaires représentent l’essentiel de l’offre d’hébergement recensée. Selon les classes, elles regroupent de 70 à 83 % de l’offre, la moyenne des communes littorales métropolitaines étant de 79 %.
Classe 1 : petites communes très peu touristiques
Cette classe est la plus importante. Elle regroupe plus du tiers des communes littorales, 336 communes sur 885. La capacité d’accueil moyenne des communes y est de 937 lits. C’est 9 fois moins que la moyenne littorale, loin derrière les autres classes. Avec une moyenne de 176 lits par commune, la capacité d’accueil marchand y est plus de 12 fois plus faible que la moyenne des communes littorales. On ne compte, par ailleurs, que 1,4 équipement touristique par commune. Cette classe caractérise donc les communes très peu touristiques du littoral. Parmi celles-ci, peu sont des pôles urbains et la population est, en moyenne, de 2 250 habitants par commune, contre une moyenne de près de 7 000 sur l’ensemble du littoral. La population y a assez nettement progressé de 1999 à 2010 : +9,2 %, contre une moyenne de 5,9 %.
La population y est plutôt jeune. Les plus de 60 ans regroupent moins d’un quart des résidents. L’agriculture est très présente, les terres agricoles recouvrent près de 60 % du territoire. L’emploi industriel tient une place non négligeable. Sa part dans l’emploi y est deux fois plus importante que la moyenne littorale.
Classe 2 : petites communes faiblement touristiques, avec camping d’entrée de gamme
Cette classe regroupe plus d’une commune littorale métropolitaine sur cinq (190 communes). Leur capacité d’accueil touristique est faible, près de 2 500 lits. Elle est tout de même 2,5 fois supérieure à celle de la première classe. La capacité marchande par commune y est 4 fois supérieure (661 lits contre 176). Cela correspond surtout à des campings d’entrée de de la Mer et du Littoral gamme. On compte, par ailleurs, quelques équipements de loisirs, en moyenne de 3,2 par commune. Les communes de cette classe sont plus rurales et périurbaines que la moyenne littorale. La population par commune est faible même si elle a augmenté de 8,2 % de 1999 à 2010. La part des habitants de plus de 60 ans est dans la moyenne des communes littorales.
La part de l’emploi agricole est 3 fois plus importante que la moyenne littorale, l’emploi industriel étant aussi important. La part des territoires artificialisés dans l’occupation du sol est la plus faible des 7 classes et les terres agricoles occupent plus de la moitié du territoire des communes concernées.
Classe 3 : communes touristiques, tourisme de plein air
Cette classe compte 135 communes, soit 15 % des communes littorales. La capacité d’accueil touristique est un peu plus élevée que la moyenne littorale : 9 940 lits contre près de 8 700. L’accueil marchand est important. Il comprend beaucoup de campings, dont une part importante de campings haut de gamme. Les autres types d’accueil marchand sont nettement moins importants. Les résidences secondaires sont, par ailleurs, assez nombreuses (près de 7 000 lits par commune). Enfin, on dénombre un peu plus de 8 équipements de loisir par commune. La répartition entre communes rurales, périurbaines et urbaines est proches de la moyenne littorale, le nombre d’habitants par commune étant plus faible.
Cela confère à ces communes un taux de fonction touristique assez élevé : 2,5. Ces communes ont eu une croissance démographique forte depuis 1999 (+12,6 %) et un résident sur trois a plus de 60 ans. Ce taux est parmi les plus élevés des 7 classes. La répartition des grands types d’occupation du sol se situe dans la moyenne littorale.
Classe 4 : communes touristiques, accueil diversifié
Cette classe contient 54 communes, soit 6 % des communes littorales métropolitaines. Elle est assez proche de la classe 3 pour de nombreux indicateurs. Elle en diffère par la répartition des types d’accueil. La capacité moyenne est un peu plus faible que celle des communes de la classe 3, du fait d’une capacité marchande moindre. Les campings sont moins importants, surtout en haut de gamme, alors que les villages vacances sont plus nombreux. La population par commune est assez faible (environ 3 400). Ainsi, le taux de fonction touristique moyen est de 2,7. C’est le plus élevé derrière la classe 5. La progression démographique a été très nette entre 1999 et 2010 : +12,9 %. La répartition des grands types d’occupation du sol est dans la moyenne littorale. On note plus de territoires artificialisés et un peu moins d’espaces naturels que la classe 3.
Classe 5 : communes très touristiques, résidences secondaires et accueil marchand diversifié
Cette classe comporte 65 communes. La capacité d’accueil est très forte, près de 31 700 lits. Seule la classe 7 présente une valeur supérieure. La capacité d’accueil marchand est très élevée, plus de 9 000 lits. Sa part dans la capacité totale est la plus importante parmi les 7 classes. La capacité moyenne d’accueil en campings est la plus forte avec de nombreux campings hauts de gamme. Il en est de même pour les villages vacances. Seul le tourisme associatif est assez peu représenté. Les communes sont plutôt urbaines et la population par commune est d’environ 7 000 habitants, soit nettement moins que les classes 6 et 7. Le taux de fonction touristique moyen est de 4,5. C’est, de loin, le plus élevé des 7 classes. La population a fortement augmenté depuis 1999 : +14,7 %. C’est la plus forte progression. Les terres agricoles n’occupent qu’un quart du territoire alors que les territoires artificialisés et les espaces naturels sont importants.
Classe 6 : villes et stations balnéaires
Cette classe comprend 79 communes. La capacité d’accueil touristique est forte, en moyenne 16 600 lits, soit moins que les classes 5 et 7. La capacité marchande est moyenne. Sa part dans la capacité d’accueil est la plus faible des 7 classes, après la classe 1. Les hôtels prennent une part assez importante.
Les résidences secondaires sont nombreuses. Ces communes comportent, par ailleurs, beaucoup d’équipements de loisirs : 21 par commune. Trois communes sur quatre sont urbaines. C’est le plus fort taux, après la classe 7. Il en est de même pour le nombre moyen d’habitants par commune, environ 22 000. Ainsi, le taux de fonction touristique est seulement de 0,7. C’est le plus faible des 7 classes après la classe 1. La progression démographique a été très faible depuis 1999, seulement +1,1 %. Les territoires artificialisés sont nombreux. Ils occupent un quart du territoire. C’est la plus forte part des 7 classes. Les espaces naturels sont aussi importants et l’agriculture très faible.
Classe 7 : grands centres très touristiques
C’est la plus petite des 7 classes avec seulement 26 communes. La capacité d’accueil touristique moyenne est très forte : 65 600 lits. C’est plus de 2 fois plus que la deuxième capacité moyenne la plus forte (classe 5). La capacité marchande moyenne est la plus forte des 7 classes. La capacité en hôtels, dont les hôtels haut de gamme, est nettement plus forte que dans les autres classes. Les résidences secondaires et les résidences de tourisme sont aussi très importantes. On compte, par ailleurs, 76 équipements de loisir par commune. Toutes les communes sont des pôles urbains, avec 75 000 habitants, en moyenne. Ainsi, le taux de fonction touristique est de 0,9, soit moins que la moyenne littorale de 1,2. La population a moyennement progressé entre 1999 et 2010 : +4,5 %. Les territoires artificialisés sont très importants (22 % du territoire) et les terres agricoles peu nombreuses (31 %). Enfin, les activités tertiaires représentent 87 % des emplois. C’est le plus fort taux des 7 classes étudiées.
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