Les catastrophes climatiques contraignent de nombreuses familles à se déplacer dans le monde. Ces migrations aggravent la vulnérabilité des enfants, particulièrement exposés à des risques sanitaires et sociaux.
Les enfants victimes de catastrophes climatiques
43,1 millions (soit 20 000 par jour) : c’est, selon un rapport publié par l’UNICEF (le Fonds des Nations unies pour l’enfance) en octobre 2023, le nombre de déplacements internes d’enfants liés aux catastrophes climatiques dans 44 pays, entre 2016 et 2021. Les causes principales :
- les inondations et tempêtes, à l’origine de 95 % de ces migrations climatiques ;
- les sécheresses ;
- les incendies.
Si, en nombre absolu, les Philippines, l’Inde et la Chine sont les pays les plus touchés par les inondations, les petits pays insulaires tels que Cuba, la Dominique (dont 76 % de la population infantile a été déplacée en six ans), ou le Vanuatu, restent les plus exposés aux tempêtes. Les enfants de Somalie et du Soudan du Sud sont victimes à la fois des sécheresses et des inondations.
Les prévisions avancées par l’UNICEF ne sont guère plus rassurantes : dans les 30 prochaines années, les seules inondations liées aux rivières devraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants, sans compter les évacuations préventives.
Des chiffres probablement sous-estimés
Ces chiffres sont très certainement sous-estimés, car les changements climatiques à évolution lente, comme la désertification, l’élévation du niveau de la mer, la dégradation des terres et des forêts, ont également de lourdes conséquences sur les conditions de vie : famines, précarité économique…
À titre d’exemple, les sécheresses répétées dans la Corne de l’Afrique, touchant d’abord le bétail et les zones de pâturages, obligent les familles à fuir la famine.
Les mesures préconisées par l’UNICEF
Certains pays fortement exposés aux aléas climatiques ont déjà mis en place des mesures pour protéger la population. L’UNICEF, pour sa part, formule des préconisations afin de renforcer la protection des enfants :
- augmenter les financements en faveur des pays les plus à risque de déplacements d’enfants liés aux catastrophes météorologiques ;
- renforcer les systèmes de données pour planifier, suivre et surveiller ces déplacements ;
- utiliser les nouvelles technologies pour mieux prévoir et simuler les catastrophes naturelles ;
- assurer une continuité des services essentiels pour les enfants (éducation, santé, protection sociale et protection de l’enfance) ;
- sensibiliser les enfants au réchauffement climatique et les faire participer à la mise en place de mesures concrètes.