Dans son bilan 2021, l’ONB (Observatoire national de la biodiversité), co-piloté par l’OFB (Office français de la biodiversité) et le SDES (Service des données et études statistiques) du ministère de la Transition écologique, dresse à nouveau un constat alarmant de l’état de la nature sur le territoire français.
En France métropolitaine, seuls 20 % des milieux naturels sont en bon état de conservation. Une espèce sur cinq est aujourd’hui menacée d’extinction sur l’ensemble du territoire français et de nombreuses espèces autrefois communes tendent à disparaître. À l’origine de ce déclin, la multiplication des pressions que les activités humaines font peser sur la nature : développement de l’urbanisation, destruction des habitats naturels, surexploitation des ressources vivantes, pollutions, émissions de gaz à effet de serre. Agir pour la biodiversité implique de s’attaquer en priorité à la diminution de ces pressions humaines.
Signal positif, la prise de conscience semble s’enraciner dans l’opinion publique, comme en témoignent, par exemple, le nombre croissant d’étudiants en formations environnementales et l’engouement autour des sciences participatives en lien avec la biodiversité. Plus d’un tiers des Français interrogés déclarent ressentir déjà les conséquences de l’érosion de la biodiversité dans leur vie quotidienne.
Au-delà des moyens financiers alloués à la protection de la biodiversité, l’enjeu majeur consiste à renforcer la prise en compte par les politiques et stratégies sectorielles des principes de « zéro artificialisation nette », « zéro pollution » et de « protection forte ».