Sous l’effet de multiples pressions humaines, l’état de la biodiversité continue de se dégrader en France. Pour mesurer la situation, l’Observatoire national de la biodiversité met à disposition de tous, depuis 2013, des informations régulièrement actualisées à la fois sur l’état et la dynamique de la biodiversité en France, les pressions auxquelles elle est confrontée et les réponses que la société apporte.
Ces dix dernières années, l’érosion de la biodiversité se poursuit en France, comme en attestent les indicateurs de suivi des oiseaux et des papillons. Ainsi, 66 % des espèces de papillons de jour ont disparu dans un moins un département métropolitain. De même, 46 % des espèces de poissons amphihalins (qui peuvent vivre en eau salée et en eau douce) sont éteintes ou menacées.
Dans les territoires ultramarins, la situation est tout aussi préoccupante : le recouvrement en corail vivant a, par exemple, diminué dans 29 % des stations de suivi.
Des pressions qui persistent, voire s’intensifient
Cinq grands types de pressions d’origine humaine menacent la biodiversité, dans tous les milieux :
- la destruction et la fragmentation des milieux naturels,
- la surexploitation des ressources,
- le changement climatique,
- les pollutions,
- les espèces exotiques envahissantes (EEE), telles que le frelon asiatique.
Au cours de la dernière décennie, ces pressions n’ont pas été réduites significativement et se sont même pour certaines intensifiées. Plusieurs indicateurs en attestent : aujourd’hui, en métropole, un obstacle (pont ou barrage par exemple) est dénombré tous les quatre kilomètres de cours d’eau. De même, chaque département compte en moyenne 14 espèces exotiques envahissantes de plus par rapport à la période 2003-2012.
Une prise en considération progressive des enjeux liés à la biodiversité
Ces dix dernières années, l’intérêt et la sensibilité des citoyens et de la société en général face aux enjeux de la biodiversité se sont intensifiés. Dans le même temps, plusieurs dispositifs ont été mis en place ou renforcés pour contribuer à la préservation et la restauration de la biodiversité, par exemple la Stratégie nationale des aires protégées, approuvée en 2021.