Les planctons, micro-organismes essentiels à la vie marine, ont fait l’objet d’une cartographie scientifique sur le Parc naturel marin des estuaires picards et la mer d’Opale.
Pour mener à bien leur projet, les scientifiques de la mission CARPARC ont, en avril 2024, sillonné l’ensemble du Parc naturel marin, qui finance la mission. Les échantillons prélevés durant la traversée vont permettre de cartographier les frayères pour lesquelles les œufs et larves de poissons doivent être protégés. Du lieu de ponte à l’éclosion, en passant par la dérive des larves jusqu’aux zones de nourriceries, le suivi des œufs permettra également de renouveler les populations de poissons d’intérêt commercial (sole, hareng, merlan).
Protéger la biodiversité marine
La cartographie centrée sur les estuaires a quant à elle vocation à réguler la présence de certains phytoplanctons (planctons de nature végétale) nocifs, comme le Phaeocystis globosa. Cette espèce, qui s’accumule au printemps, produit un mucus provoquant des odeurs fétides sur le littoral. Surtout, sa présence en colonie fait fuir les zooplanctons (planctons de nature animale), source d’alimentation pour les espèces marines.
Les planctons, un maillon essentiel de la vie marine
Définis comme des organismes microscopiques de nature animale et végétale (œufs, larves, microalgues), les planctons se déplacent au gré des courants marins. Ils constituent 95% de la biomasse marine, et forment ainsi le premier maillon des chaînes alimentaires. Essentiels à la vie marine et à sa biodiversité, ils ont aussi une fonction plus large sur l’équilibre de notre planète. 50% du dioxygène de l’air provient du phytoplancton, qui contribue par ailleurs à réguler le climat.