Changement climatique : que faut-il retenir du dernier rapport du GIEC ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier un nouveau rapport qui clôt le sixième cycle de ses travaux sur le climat. Cette synthèse des connaissances servira de principale base scientifique lors de la COP28 à Dubaï fin 2023.

Quels sont les principaux enseignements à retenir de ce rapport ?

Le réchauffement climatique s’est accentué

Au cours de la décennie 2011-2020, la température à la surface du globe a augmenté de 1,09 °C par rapport à la période 1850-1900. La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint le taux le plus élevé depuis 2 millions d’années. Quels que soient les efforts de réduction des émissions mondiales de CO2, le niveau de réchauffement global par rapport à l’ère pré-industrielle atteindra + 1,5 °C dès le début des années 2030, et + 3,2 °C en 2100 si nous continuons sur la trajectoire actuelle.

Les émissions de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter

Contenir le réchauffement global à + 1,5 °C implique que les émissions de gaz à effet de serre (GES), provenant essentiellement des énergies fossiles et de l’industrie, atteignent leur plafond en 2025 au plus tard, puis décroissent jusqu’à la neutralité carbone en 2050. Or, elles ont continué à augmenter ces dix dernières années (mais deux fois moins vite que lors de la décennie précédente). L’amélioration de l’efficacité énergétique n’a pas suffi à compenser l’augmentation de l’activité économique. Les 10 % de foyers aux plus hauts revenus émettent 35 à 45 % des émissions globales et les zones urbaines, 70 % en 2020.

Des écosystèmes et des populations toujours plus vulnérables

Le réchauffement affecte déjà l’accès à l’eau et à l’alimentation, la santé, l’économie et la situation humanitaire. Dans de nombreuses régions du monde (Amérique centrale et du Sud, Afrique subsaharienne, Asie du Sud…), la mortalité due aux inondations, aux sécheresses ou aux tempêtes a été 15 fois supérieure à celle des régions moins vulnérables. Plus de 3 milliards de personnes vivent dans des zones particulièrement exposées à ces risques.

Les risques climatiques s’intensifient

Le niveau des mers et des océans s’élève à une vitesse jamais vue depuis 3 000 ans. Canicules, précipitations, sécheresses, évènements climatiques extrêmes, fonte des glaces, moindre efficacité des puits de carbone naturels… tous ces dérèglements vont s’accentuer à mesure du réchauffement. Certains seront irréversibles pendant des siècles, voire des millénaires.

Mais il est encore temps d’agir…

Les moyens financiers consacrés à la lutte contre le réchauffement climatique restent insuffisants. Il est urgent d’entreprendre une transformation systémique des bâtiments, des transports, de l’énergie et de l’industrie, d’électrifier les usages à partir d’électricité bas-carbone et d’abaisser la demande en énergie et en matériaux.
En conclusion, le GIEC rappelle que les bénéfices d’une action précoce dépassent nettement le coût de la transition.

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Le GIEC nous alerte : il faut agir vite pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030

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