Aménagement du jardin, choix des espèces et du matériel… Pour jardiner sans porter atteinte à la biodiversité, mieux vaut connaître les bonnes pratiques à adopter.
Le mois de mars est le moment idéal pour les premières plantations dans le jardin. Mais attention à ne pas nuire à la biodiversité, comme vous l’explique l’Office français de la biodiversité (OFB).
Faire de son jardin un lieu accueillant pour la faune…
Grâce à leurs interactions, vers de terre, insectes, oiseaux, crapauds, lézards, hérissons et chauve-souris contribuent à l’équilibre biologique. Il faut donc leur favoriser l’accès et la circulation dans votre jardin en évitant les tontes trop rases et trop fréquentes, en laissant les feuilles mortes au sol et en prévoyant des abris. Outre les solutions naturelles à privilégier (tas de bois pour les hérissons, arbres morts pour les insectes, amas de pierre pour les lézards, mares pour les libellules, haies pour les oiseaux), il existe des gîtes pour les chauve-souris, des hôtels pour les pollinisateurs et des nichoirs pour oiseaux, à installer au calme, ni en plein soleil, ni trop à l’ombre, et à l’abri des prédateurs tels que les chats.
Priorité à la diversité des plantations et aux espèces locales
Pour vos plantations, alternez pelouses, mini-prairies et espaces arborés et privilégiez une diversité d’espèces indigènes (qui poussent naturellement sur le territoire considéré), voire locales, à des espèces exotiques rapportées de voyages ou achetées en magasin. Adaptées à leur environnement, elles nécessitent moins d’entretien et d’arrosage et favorisent l’épanouissement des autres espèces végétales et animales, dont les insectes pollinisateurs. Au-delà du bilan carbone lié à leur importation, les plantes exotiques (rhododendrons, bambous) peuvent se révéler envahissantes. Il faut donc consulter les étiquettes ou demander conseil aux vendeurs pour connaître leur origine. Certains fournisseurs de graines et de plants utilisent la marque Végétal local de l’OFB, conçue pour préserver la durabilité des plantes sauvages récoltées et la diversité génétique.
Éviter le paillage en plastique ou minéral
Pour protéger les plantations, les solutions naturelles (feuilles mortes, herbe tondue ou bois mort broyé) sont à privilégier. À fuir : les paillages en plastique, dégradés en microparticules par la pluie et le soleil et qui contaminent durablement les sols et l’eau. D’autres produits à éviter également : les bioplastiques (pas toujours biodégradables et quasiment impossibles à recycler), et le paillage minéral (issu de matières telles que ardoises et schistes).
Et choisir des terreaux sans tourbe…
On trouve dans le commerce différents types de terreaux et autres supports de culture. Or, 50 % de ces produits se composent de tourbe, essentiellement importée. Issue de matière végétale fossile non renouvelable, elle provient de tourbières, des zones humides à protéger.