Déchets radioactifs : quel héritage pour nos descendants ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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La gestion de nos déchets radioactifs va s’étendre sur des dizaines, voire des centaines de milliers d’années pour les plus toxiques. Cet héritage que nous léguerons aux générations futures engage notre responsabilité pour les en protéger.

La France a accumulé 1,79 million m3 de déchets radioactifs géré par l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), soit l’équivalent de 477 piscines olympiques. Ils proviennent principalement de la production électrique nucléaire (à plus de 60 %), des activités de recherche associées, de la Défense et du secteur médical.

Des déchets à risques variables

Les déchets radioactifs sont plus ou moins nocifs à long terme. Plus de 97 % du total est composé de matériaux dits de « très faible activité radioactive », de « faible et moyenne activité à vie courte » et de « faible activité à vie longue », qui proviennent principalement du démantèlement d’installations nucléaires ou d’industries classiques. Du fait de leur dangerosité moindre, ils sont stockés en surface dans trois centres de l’Andra, un dans la Manche (actuellement en phase de fermeture car ayant atteint sa capacité maximale en 1994), et deux dans l’Aube.

Les 3 % des déchets restants, autrement dit ceux de « haute activité » et ceux de « moyenne activité à vie longue », concentrent plus de 99 % de la radioactivité totale. En raison des risques importants qu’ils présentent à long terme, ces résidus devraient être enfouis à 500 mètres de profondeur pendant environ 150 ans sur le site de Bure, entre la Meuse et la Haute-Marne. Des études de faisabilité sont en cours par l’Andra, dans le cadre du projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique).

Une gestion raisonnée

En France, protéger les générations futures des déchets radioactifs est inscrit dans la loi. Le choix des solutions de stockage de ces déchets repose ainsi sur deux principes.

  • Le principe de précaution : il consiste à évaluer et à anticiper les risques pour l’environnement et la santé humaine, en l’état actuel des connaissances scientifiques et techniques, puis à adopter les mesures adéquates pour y répondre.
  • Le principe de réversibilité : il s’agit d’une exigence d’adaptabilité des sites de stockage. Nos descendants ne doivent pas être liés par nos décisions afin qu’ils puissent les réévaluer au regard des évolutions techniques et sociologiques et, éventuellement, modifier, améliorer ou remplacer les solutions de stockage mises en œuvre antérieurement. Des actions sont ainsi mises en place pour conserver et transmettre la mémoire du projet Cigéo pendant 500 ans, au minimum. Toutes les informations techniques et scientifiques liées au stockage seront par exemple conservées aux archives nationales et imprimées sur un papier spécial qui ne se détériore pas.
En France, protéger les générations futures des déchets radioactifs est inscrit dans la loi.

Crédits : © Citizen Press, mai 2024

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Au premier plan, de jeunes adultes sur un parterre de gazon. En arrière-plan, une centrale nucléaire et un centre de stockage d’enfouissement de déchets. Sur le ciel est écrit : « En France, protéger les générations futures des déchets radioactifs est inscrit dans la loi. »

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