Les sargasses sont des algues brunes qui dérivent en surface des mers et océans au gré des courants marins. Les premiers échouements massifs de sargasses sur les côtes de Martinique et de Guadeloupe ont eu lieu en 2011. D’abord épisodiques, mais générant de véritables crises, depuis 2019, ils surviennent chaque année, occasionnant des impacts sanitaires, socio-économiques et environnementaux.
Pourquoi ces algues se retrouvent-elles sur nos côtes ?
Les deux espèces de sargasses impliquées dans le phénomène d’échouement (Sargassum fluitans et Sargassum natans) ont la particularité de ne s’accrocher à aucun support. Leurs vésicules remplies de gaz leur permettent de dériver en surface au gré des courants marins.
Portées par le courant Nord-équatorial vers l’Ouest, les sargasses parcourent de longues distances depuis le large des côtes de la Sierra Leone vers la mer des Caraïbes, et trouvent dans cette zone des éléments nutritifs favorables à leur prolifération. Elles s’échouent ensuite par centaines de milliers de tonnes sur les côtes de l’arc antillais.
Quels problèmes posent ces échouements massifs de sargasses ?
Les échouements massifs de sargasses sur les côtes représentent un risque pour la santé humaine, car leur décomposition, lorsque la collecte n’est pas réalisée rapidement, génère de l’hydrogène sulfuré (H2S), l’ammoniac (NH3) et d’autres gaz toxiques.
Leur accumulation près des côtes engendre aussi des dommages socio-économiques et environnementaux importants sur les territoires touchés :
- pertes financières pour de nombreux secteurs économiques, en particulier pour le tourisme et la pêche ;
- détérioration de la qualité des eaux ;
- dégradation des écosystèmes côtiers ;
- perturbation du cycle de reproduction des tortues ;
- érosion des plages par les actions de ramassage ;
- contamination environnementale sur les sites des stockages, etc.