Le 3 avril 2024, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a dévoilé « Ecobalyse », un nouvel outil pour calculer le coût environnemental des produits textiles. Cette démarche fait suite aux propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, et a vocation à appliquer la loi Climat et Résilience du 24 août 2021. Développé avec l’ADEME (Agence de la transition écologique), Ecobalyse est destiné aux professionnels du secteur. À partir de l’automne 2024, les résultats obtenus par le calculateur pourront être affichés en ligne et en magasin.

Une méthode de calcul coconstruite

Afin de rassembler tous les impacts environnementaux des vêtements (consommation d’eau, atteinte à la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, etc.), le ministère a lancé des expérimentations et une concertation auprès des parties prenantes (producteurs, distributeurs, experts, etc.). Poids, matières premières, transformations, provenance, durée de commercialisation… Si la version actuelle du référentiel technique fait encore l’objet d’échanges, les nombreux critères pris en compte fournissent des informations précises.

Favoriser l’écoconception du textile

À terme, l’affichage environnemental des produits textiles n’a pas seulement vocation à informer les consommateurs, mais aussi à favoriser l’écoconception des produits. En effet, l’industrie du textile fait partie des plus polluantes au monde :

• Elle rejette 240 000 tonnes de microfibres plastiques chaque année
• 20 % de la pollution des eaux est attribuable à la teinture et au traitement des vêtements
• Il faut 7 500 litres d’eau pour fabriquer un jean en coton.

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Transcription de la figure 3732

Détail du coût environnemental de la fabrication d’un t-shirt synthétique fabriqué en Asie dans le secteur de la mode « ultra fast fashion » :

• Sur le critère du cycle de vie, le t-shirt est fabriqué et transformé en Asie et nécessitera 8 200 km en avion pour sa fabrication.
• Sur le critère impact, le calculateur indique un cout environnemental de 1 252 points d’impacts pour le t-shirt avec 31 % pour les microfibres, 23 % pour l’export hors Europe, 12 % pour l’écotoxicité, et 10 % pour le changement climatique.
• Sur le critère durabilité, le coefficient de durabilité est de 0,51 car le t-shirt sera porté en moyenne 23 jours.