- 33 % évolution des émissions de CO2 du chauffage résidentiel en France entre 1990 et 2019
Les émissions de CO2 du chauffage résidentiel en France métropolitaine, corrigées des variations climatiques et y compris les émissions indirectes liées à la production d’électricité, s’élèvent en 2019 à 55,3 millions de tonnes, soit 78 % des émissions des logements. Elles ont baissé de 33 % par rapport à 1990 : après une relative stabilité jusqu’au milieu des années 2000, les émissions diminuent en moyenne de 3,2 % par an depuis 2005.
Cette baisse est principalement liée à l’évolution du contenu carbone de l’énergie utilisée pour se chauffer, avec le développement des pompes à chaleur et le regain du bois-énergie, au détriment du fioul domestique. L’amélioration des performances thermiques des logements (nouveaux ou rénovés) a également contribué à cette baisse : la consommation de chauffage au mètre carré diminue ainsi en moyenne annuelle de 1,9 % depuis 2005. Cette diminution est toutefois compensée en grande partie par la hausse de la surface totale des logements (+ 1,2 % par an en moyenne depuis 2005), qui trouve son origine dans la croissance de la population, dans l’augmentation de la taille moyenne des logements et dans la baisse du nombre moyen d’habitants par logement.
Cette baisse sectorielle de 33 % est la plus importante évolution constatée entre 1990 et 2019 : par comparaison, les émissions baissent moins dans d’autres secteurs (- 29 % dans l’industrie, - 12 % dans le tertiaire) et augmentent même dans les transports (+ 5 % pour les voyageurs et + 2 % pour les marchandises).
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Les facteurs d’évolution des émissions de CO2 liées à l’énergie en France de 1990 à 2019
Datalab, Service des données et études statistiques (SDES), Septembre 2021.