Depuis la loi Climat et Résilience d’août 2021, les opérateurs de compétences (Opco) ont pour mission d’accompagner les branches professionnelles et les entreprises dans l’observation et l’anticipation de leurs besoins en compétences en matière de transition écologique. Cette nouvelle mission se met progressivement en place. Un défi majeur qui n’apparaît pas facile à relever.
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 confie aux opérateurs de compétences (Opco), organismes agréés par l’Etat, la mission « d’informer les entreprises sur les enjeux liés au développement durable et de les accompagner dans leurs projets d’adaptation à la transition écologique, notamment par l’analyse et la définition de leurs besoins en compétences ».
Comment cette nouvelle mission s’intégre-t-elle dans le cœur des activités de ces 11 organismes spécialisés dans l’accompagnement pour la formation professionnelle ? C’était l’objet d’une série d’auditions menées le Réseau Emplois Compétences et l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (ONEMEV) entre octobre 2021 et avril 2022.
Il en ressort que la plupart des instances dirigeantes des Opco sont conscientes des enjeux de la transition écologique pour leurs adhérents (branches professionnelles et entreprises). Cela se traduit par le déploiement d’une offre de services intégrant ces enjeux (études d’impact, actions effectives de sensibilisation et d’accompagnement…). Pour autant, la mobilisation est à ce stade encore limitée pour diverses raisons : contours de la mission encore flous, temps d’appropriation et d’action longs et incompressibles, manque de moyens humains et financiers supplémentaires, manque de maturité sur ce que sont les compétences de la transition écologique et difficultés à toucher les PME… Cependant, les échanges avec l’ensemble des acteurs concernés ont permis d’établir une série de recommandations opérationnelles à destination des Opco et des pouvoirs publics.