Dioxyde de soufre et d’azote, monoxyde de carbone, particules fines… ces 20 dernières années, grâce aux actions nationales et locales, les concentrations moyennes annuelles dans l’air de tous ces polluants réglementés diminuent, sauf pour l’ozone. Toutefois, des dépassements de normes réglementaires de qualité de l’air existent encore. A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, ce 14 octobre, une infographie permet de se faire une idée de la situation en 2023…par rapport aux normes réglementaires de qualité de l’air européennes actuelles et celles envisagées pour 2030.
Des concentrations en baisse, mais des normes réglementaires encore dépassées dans certaines agglomérations
Si les concentrations sont en baisse pour la majorité des polluants, la France reste cependant confrontée à des dépassements de normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé dans certaines agglomérations, ainsi qu’à des épisodes de pollution à l’ozone (O3) et/ou aux particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm (PM10) en France métropolitaine, dans les Antilles et en Guyane.
En 2023, des dépassements des normes réglementaires (à “respecter impérativement”pour le dioxyde d’azote (NO2) et les PM10 et “à respecter dans la mesure du possible” pour l’O3 et le nickel) ont été observés dans : 3 agglomérations pour le NO2 dont Paris et Lyon en dépassement régulier ces 5 dernières années, 2 agglomérations pour les PM10, 22 agglomérations pour l’O3 et 1 agglomération pour le nickel.
Vers des normes réglementaires plus exigeantes pour la protection de la santé
Dans le cadre de la révision en cours des directives européennes sur la qualité de l’air extérieur, de nouvelles normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé sont envisagées pour 2030. Elle se rapprochent des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus restrictives.
En 2023, alors que les normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé actuellement en vigueur sont respectées dans 87 à 100 % des agglomérations selon les polluants, si les normes envisagées pour 2030 avaient été appliquées : 78 % des agglomérations auraient respecté ces normes pour le NO2, 88 % pour les PM10, 86 % pour les PM2,5 et 74 % pour l’O3.