Conscient de la nécessité de réduire son empreinte environnementale, le secteur de la culture s’engage à son tour dans une démarche de transition écologique.
La culture, un poids économique et… une empreinte environnementale
Cinéma, musique, audiovisuel, édition, spectacle vivant, musées, bibliothèques… Le secteur de la culture, très dynamique en France, représente au total plus de 600 000 emplois directs et un poids économique conséquent (2,3% du PIB en 2018). Mais ces activités ont également un impact sur l’environnement. La production et la diffusion des œuvres, la création et l’entretien des infrastructures, les déplacements (des artistes, des œuvres et du public) pèsent notamment sur le bilan carbone des industries culturelles et créatives (ICC).
Le secteur culturel s’engage face à la crise climatique
Comme le montre une étude publiée en 2022 par l’Institut national des études territoriales (INET), le monde des arts et de la culture s’engage depuis plusieurs années dans une démarche de transition écologique : réduction de la consommation énergétique, limitation des émissions de CO2, meilleure conception des bâtiments culturels à travers notamment le choix des matériaux, intégration des enjeux de la mobilité, réutilisation de matériel… mais aussi sensibilisation du public par des programmations engagées.
Si la Culture n’est pas le secteur le plus émetteur de CO2, ses connexions avec la plupart des autres secteurs économiques lui confèrent un rôle clé dans les changements de pratiques. De plus, les activités culturelles contribuent à garantir une société durable et vivable. Enfin, en façonnant l’imaginaire commun, elle participe à la prise de conscience collective des enjeux écologiques.
De nombreuses pistes pour réduire l’impact environnemental
L’ensemble des acteurs du secteur culturel sont amenés à réfléchir et à agir : fédérations, syndicats, associations, collectivités territoriales, État. Les pistes explorées sont nombreuses et les initiatives se multiplient dès à présent pour :
- Sensibiliser et former les acteurs et les publics ;
- Mettre en place des programmes engagés ;
- Éco-concevoir les œuvres et les évènements ;
- Améliorer les performances énergétiques et environnementales des infrastructures ;
- Intégrer les enjeux de mobilité ;
- Aller vers la sobriété numérique ;
- Réduire les échelles des événements (si possible, en relocalisant ceux-ci) ;
- Réutiliser et recycler des matériels ;
- Investir dans des actions environnementales.
À noter que le secteur de l’édition interroge ses pratiques afin de réduire l’empreinte environnementale liée à la production des livres.