Abeilles (domestiques ou sauvages), bourdons, guêpes, mouches, papillons…Ces insectes dits « pollinisateurs » sont des espèces en déclin partout dans le monde. Or, leur action dans la reproduction des végétaux fait d’eux des chaînons indispensables à l’alimentation humaine.
Les pollinisateurs jouent un rôle crucial dans la production alimentaire et la subsistance des populations humaines en assurant le transfert de grains de pollen entre plantes à fleurs. On estime que parmi les espèces de plantes cultivées, 60 à 80 % dépendent, au moins en partie, des pollinisateurs pour la production de graines et de fruits. Cela représente environ 35 % de la production alimentaire mondiale. Ainsi, la pollinisation constitue un service écosystémique majeur qu’il convient de préserver.
En France, selon le rapport de l’Efese sur le service de pollinisation, paru en 2016, 72,2 % des espèces cultivées pour l’alimentation humaine présentent une dépendance plus ou moins forte à l’action des insectes pollinisateurs. Toujours selon ce rapport, la part de la production végétale française destinée à l’alimentation humaine que l’on peut attribuer à l’action des insectes pollinisateurs représente une valeur comprise entre 2,3 et 5,3 milliards d’euros en 2010. Ainsi, c’est entre 5,2 % et 12 % de la valeur totale des productions végétales françaises destinées à l’alimentation humaine qui dépend des pollinisateurs.
Ces valeurs élevées soulignent la nécessité d’une action coordonnée et ambitieuse en faveur de la protection des insectes pollinisateurs, qui s’est récemment traduite par le lancement du plan national Pollinisateurs 2021-2026.