Les perturbateurs endocriniens présents aussi dans les milieux naturels… Des pistes pour s’en préserver ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Substances chimiques invisibles et inodores, les perturbateurs endocriniens peuvent affecter la production des hormones indispensables à la régulation de nombreuses fonctions vitales des êtres vivants. Présents dans de nombreux produits que nous utilisons, ils sont aussi rejetés dans les milieux naturels (air, eau et sol) et se retrouvent in fine dans nos assiettes, dans l’eau que nous buvons, dans l’air que nous respirons. Une pollution diffuse et généralisée qui peut persister longtemps dans l’environnement…

Des perturbateurs endocriniens dans les milieux naturels : quels sont les sources et les impacts ?

Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), polychlorobiphényles (PCB), phtalates, parabènes, bisphénols… ces substances sont fabriquées par les activités humaines et contaminent l’ensemble des compartiments de l’environnement :

  • l’air, par les émissions issues de la circulation des véhicules thermiques, du chauffage domestique, de l’incinération des déchets, ou de certains processus industriels ;
  • l’eau, par les rejets d’effluents industriels, domestiques et hospitaliers ;
  • les sols, du fait de l’épandage de pesticides, de certaines exploitations industrielles ou de retombées atmosphériques.

Ces perturbateurs endocriniens affectent la santé des écosystèmes et de la faune : on observe depuis plusieurs dizaines d’années des anomalies chez les poissons, les reptiles ou les oiseaux (baisse de fertilité, changement de sexe, etc.). Susceptibles d’agir à très faible concentration, leurs effets sur la santé de l’Homme sont également de mieux en mieux connus (puberté précoce, obésité, etc.) et d’autant plus importants lorsque l’exposition a lieu lors de la vie fœtale et de la petite enfance.

Quelle surveillance des perturbateurs endocriniens dans l’environnement ?

Certaines de ces substances (HAP, PCB, etc.) sont déjà connues pour leur toxicité et font ainsi l’objet d’une surveillance et de normes pour la réduction de leurs émissions. Mais la plupart ne sont pas réglementées au titre des perturbateurs endocriniens et ne sont pas surveillées de manière régulière et homogène sur le territoire. Quand elles sont recherchées, certaines sont régulièrement détectées, telles le bisphénol A dans les milieux aquatiques.
Cependant, les mesures d’évaluation et de suivi dans les milieux s’accentuent pour un nombre croissant de substances. L’enjeu sanitaire et environnemental est majeur et la règlementation va être renforcée.

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Les principales glandes endocriniennes du corps sont :

  • L’hypothalamus
  • L’hypophyse
  • La Thyroïde / les parathyroïdes
  • Les Surrénales
  • Le Pancréas
  • Les Ovaires / les testicules

Ces glandes peuvent êtres perturbées (affectant l’état de santé de l’Homme) par ce que l’on appelle des perturbateurs endocriniens.

Nous avons regroupé trois grandes familles de sources d’exposition aux perturbateurs :

  • Les perturbateurs provenant de l’agriculture (les pesticides par exemple)
  • Les perturbateurs provenant de l’industrie, de la voiture ou de nos modes de chauffage (PCB, HAP, Dioxine ou Furane…)
  • Les perturbateurs provenant de nos maisons, de nos objets du quotidien ou de notre alimentation (additifs alimentaires, conservateurs, antibactériens, Bisphénols, Phtalates, retardateurs de flammes, composés perfluorés, Alkylphénols…)

Ces perturbateurs peuvent entrer dans notre corps, via le nez, la bouche ou la peau.

Concrètement, comment se protéger des perturbateurs endocriniens au quotidien ?

De nombreux gestes simples existent pour réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens :

  • dans l’alimentation : éplucher et laver les fruits et légumes ; privilégier le « fait maison », les produits frais de saison, les moins transformés et ceux d’origine biologique ; ne pas consommer plus de deux fois par semaine du poisson et varier les espèces ; éviter de réchauffer dans des contenants en plastique, cuisiner dans des récipients en verre, inox ou porcelaine ; etc.
  • dans nos intérieurs : aérer au moins une fois par jour, ne pas fumer à l’intérieur, éviter les diffuseurs, encens et bougies, etc. ; lors de travaux, utiliser des produits avec un écolabel et une étiquette A+, aérer les pièces pendant et après les travaux ; etc.
  • dans le choix de nos produits : utiliser des produits d’entretien labellisés, limiter leur usage en nombre et quantité appliquée, éviter les sprays ; laver les vêtements neufs ; choisir des produits d’hygiène et cosmétiques avec des listes d’ingrédients courtes, sans parfum.

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