ODD : les efforts des entreprises restent mitigés

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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Faire en sorte que les entreprises intègrent au mieux les Objectifs de Développement Durable à leur stratégie RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) ? C’est possible, à condition de lever les freins à leur mise en œuvre.

Les ODD, ou Objectifs de Développement Durable, regroupent les 17̌ priorités ciblées par l’ONU (Organisation des Nations Unies) dans le cadre de l’Agenda 2030. Ces objectifs ont vocation à rendre les sociétés humaines plus justes, économiquement prospères, respectueuses de l’environnement, et donc plus durables. Ils ne concernent pas seulement les États ou décideurs politiques, mais aussi les citoyens et les entreprises. Les ODD peuvent ainsi servir de boussole pour les stratégies RSE des entreprises. En mai 2024, la Plateforme RSE a ainsi rendu un avis, faisant constat d’un manque d’engagement des entreprises, et formulant des nouvelles recommandations.

Les entreprises encore à la traîne

Certains ODD, comme la lutte contre les changements climatiques (ODD 13), « consommation et production responsables » (ODD12) ou encore l’ODD3 « Bonne santé et bien-être », sont ciblés par les entreprises françaises comme des objectifs prioritaires. En revanche, d’autres objectifs sont sensiblement omis des stratégies RSE, comme l’ODD 1 « Éradication de la pauvreté », l’ODD 6 « Eau propre et assainissement » et l’ODD 14 « Vie Aquatique ». Cette faible contribution des entreprises, qui se confirme à l’international, s’explique par un sentiment de manque de légitimité au sujet de tels objectifs jugés plus étatiques. Ainsi, selon les résultats du baromètre ODD 2022 du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France, seulement 28 % des entreprises déclarent avoir redéfini leur stratégie en répondant aux ODD.

Des leviers pour surmonter les obstacles

L’avis de la Plateforme RSE recense plusieurs leviers d’action afin de mieux intégrer les ODD au sein des stratégies RSE des entreprises, parmi lesquelles :

  • Le développement de programmes d’enseignement et de formations pour faciliter l’appropriation des ODD et développer des compétences contribuant à la mise en œuvre des actions pour les ODD ;
  • S’appuyer sur le dialogue social et sur les fédérations professionnelles pour enrichir les stratégies RSE ;
  • S’appuyer sur les collectivités pour un meilleur ancrage à l’échelon territorial ;
  • La mobilisation de financements publics (étatiques) et privés (finance « à impact ») dirigés vers les entreprises qui visent à atteindre les objectifs ODD.

Enfin, et surtout, les nouvelles réglementations européennes peuvent fortement inciter les entreprises à transformer leur modèle d’affaires. Ainsi, la mise en place de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive ou en français, Directive sur le reporting de durabilité des entreprises) obligera les entreprises à effectuer des reportings en matière de durabilité.

Trois employés échangent autour d'une table de travail, devant un graphique projeté sur un écran. En haut de la vignette est écrite la phrase suivante : « Seulement 28 % des entreprises déclarent avoir redéfini leur stratégie commerciale pour répondre aux enjeux de développement durable ».

Crédits : Citizen Press, 2024

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Trois employés échangent autour d’une table de travail, devant un graphique projeté sur un écran. En haut de la vignette est écrite la phrase suivante : « Seulement 28 % des entreprises déclarent avoir redéfini leur stratégie commerciale pour répondre aux enjeux de développement durable ».

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