Plus les températures grimpent en montagne, plus les espèces peinent à survivre

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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Les montagnes se trouvent en première ligne du changement climatique : ce sont les zones de la planète qui se réchauffent le plus vite. Un phénomène qui dépasse la capacité d’adaptation des animaux et des plantes qui vivent en altitude.

Une équipe de recherche internationale, impliquant un scientifique du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), a calculé la vitesse d’ascension des températures vers les sommets dans 17 massifs montagneux à travers le monde. Leur étude, publiée dans la revue Nature, met en lumière la vulnérabilité de la faune et de la flore face à la hausse des températures en montagne.

Lignes de température

Les isothermes sont des lignes imaginaires qui relient les points de l’espace où la température moyenne de l’air est identique. En montagne, la limite entre les neiges éternelles et le reste du massif constitue par exemple l’isotherme 0 °C. À mesure que le climat se réchauffe, les isothermes remontent en altitude.

Selon les travaux des chercheurs, qui ont porté sur la période 1971-2020, les vitesses de migration des isothermes ont dépassé, en moyenne, les 8 mètres par an dans les 17 massifs étudiés. Ces vitesses sont plus élevées (jusqu’à 11 mètres par an) dans les régions tropicales très humides, comme dans les montagnes du nord de Sumatra, ainsi que dans les régions froides et sèches proches du pôle Nord, comme en Sibérie. Dans les Alpes, elles atteignent environ 7 mètres par an.

Impact sur les espèces

Les scientifiques montrent également que plus la vitesse de migration verticale des isothermes est élevée, plus les chances sont faibles pour les espèces animales et végétales de migrer en altitude afin d’y trouver des températures plus clémentes. Au-delà d’une vitesse de 5 mètres par an, les animaux et les plantes accusent un retard de migration qui met en péril leur survie et menace la biodiversité des écosystèmes montagneux.

Dans les Alpes et les Pyrénées, les températures ont augmenté de + 2 °C au 21ᵉ siècle.
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Au premier plan, dans un massif montagneux, des bouquetins observent au loin les montagnes enneigées sous un grand soleil. Sur le ciel jaune est écrit : « Dans les Alpes et les Pyrénées, les températures ont augmenté de + 2 °C au 21ᵉ siècle. »

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