À Toulouse, le projet de science participative « PlastiZen » récolte des données sur la dégradation des plastiques dans les sols. Au-delà de son intérêt scientifique, le projet a pour ambition de sensibiliser les populations aux questions environnementales. Retour sur cette initiative à l’occasion de la Journée mondiale des sols (5 décembre 2023).
Le projet « PlastiZen » : mesurer la dégradation des plastiques dans les sols
Depuis 2021, le laboratoire écologie fonctionnelle et environnement de Toulouse, rattaché au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), développe le projet « PlastiZen » pour évaluer les capacités de dégradation de différents plastiques dans le sol. Des centaines de bénévoles (déjà 300 en septembre 2023), sur l’ensemble du territoire national, respectent un protocole simple : un échantillon de sac plastique « biodégradable » et un autre de sac plastique « traditionnel » sont enterrés dans le sol pendant trois mois. Grâce à un kit d’expérimentation envoyé par le laboratoire, les bénévoles peuvent mesurer l’impact de différents facteurs environnementaux sur la dégradation du plastique (température, type de sol, taux de pH). Données et photos sont alors transmises pour analyse.
Des objectifs écologiques ambitieux
Le succès de ce projet nourrit des ambitions aussi bien scientifiques que sociales et politiques. Outre une application en cours d’élaboration, le laboratoire espère diffuser cette démarche en milieu scolaire et au sein de structures dans l’ensemble du territoire français.
Plusieurs objectifs :
- Sensibiliser aux enjeux écologiques
- Développer un intérêt pour les démarches scientifiques
- Alimenter les réflexions sur l’usage de plastiques biodégradables
- Faire évoluer les réglementations.
Qu’est-ce que la science participative ?
Grâce aux sciences participatives, des acteurs non-experts dans un domaine participent activement à la production d’un savoir scientifique. Cette démarche est particulièrement pertinente pour les sciences environnementales, tant la recherche dans ce domaine nécessite de sortir du laboratoire pour travailler sur des données exhaustives. Elles répondent aussi à un enjeu de sensibilisation des populations face aux changements climatiques.
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