Les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et intenses nous le rappellent : la ressource en eau renouvelable est essentielle à la vie, aux écosystèmes, à l’homme et à ses activités. Depuis le début des années 2000, cette ressource est en baisse, dans le contexte alarmant du changement climatique.
La ressource en eau renouvelable est fournie par les précipitations qui ne retournent pas à l’atmosphère, complétées par l’apport des cours d’eau. Elle a baissé de 14 % en France métropolitaine, en moyenne annuelle, entre les périodes de 1990-2001 et 2002-2018. Comment expliquer cette évolution ? Quels phénomènes observe-t-on selon les saisons ? Quels en sont les impacts ?
Une infographie tirée d’une publication du Commissariat général au développement durable nous éclaire à partir de quelques messages clés :
- Moins de la moitié des eaux de pluie devient une ressource renouvelable. Cela est dû au phénomène d’évapotranspiration : l’évaporation et la transpiration des plantes.
- Depuis 1990, la ressource en eau renouvelable diminue, essentiellement pour deux raisons :
- L’évapotranspiration augmente à toutes les saisons, en particulier au printemps sur tout le territoire ;
- Il pleut moins en automne sur près de la moitié du territoire, diminuant le volume d’eau des nappes souterraines. Or, l’eau circule lentement des nappes vers les cours d’eau et contribue à les alimenter en été.
- Les restrictions concernant l’utilisation de l’eau témoignent déjà de la tension sur cette ressource qui doit être partagée : plus de 30 % du territoire est touché systématiquement de 2017 à 2020 par des restrictions des usages de l’eau, prescrites par arrêté préfectoral.