Les forêts tropicales constituent un enjeu mondial de la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Pour les préserver et en assurer une gestion durable, le One Forest Summit, organisé les 1er et 2 mars 2023 à Libreville, s’est conclu par de nouvelles initiatives internationales. La journée internationale des forêts, le 21 mars, est l’occasion de s’intéresser de près au sujet.
Amazonie, Bassin du Congo, Asie du Sud-Est… les bassins forestiers tropicaux fournissent d’inestimables services à la planète en « piégeant » le carbone et en abritant une biodiversité d’une richesse exceptionnelle. Pourtant, les pays de l’Union européenne participent au processus de déforestation par leurs importations de certains produits : soja, huile de palme, cacao, caoutchouc, bœuf, bois…
La stratégie de la France contre la déforestation importée
Dès 2018, la France a publié sa Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI). Elle se positionne alors comme un pays précurseur qui s’engage à ne plus contribuer à la destruction des forêts tropicales par le biais de ses importations.
La SNDI est un cadre d’engagement volontaire pour les entreprises et les acteurs publics. L’une des mesures phares de cette stratégie était de porter et défendre une réglementation européenne obligatoire pour lutter contre la déforestation. En décembre 2022, un accord a été trouvé entre les législateurs européens. À partir de 2024, les entreprises européennes auront ainsi l’obligation de renseigner précisément l’origine des produits qu’elles mettent sur le marché et de vérifier si la production de ces derniers n’a pas contribué à la déforestation.
One Forest Summit… quelles avancées ?
Au lendemain de la COP15 sur la biodiversité, la France a pris l’initiative d’organiser les 1er et 2 mars 2023 à Libreville, en partenariat avec le Gabon, le One Forest Summit. Ce sommet international a été l’opportunité de faire progresser et renouveler l’ambition collective pour la préservation et la gestion durable des forêts tropicales. La promotion d’une solidarité Nord-Sud a été un élément clé de ce sommet qui a abouti à l’adoption du Plan de Libreville comportant un ensemble d’engagements : lancement d’un projet scientifique destiné à mieux connaître la valeur de la forêt, création d’ici 2030 de 10 millions d’emplois pour une gestion forestière durable, mise en place d’une plateforme intergouvernementale pour l’utilisation durable du bois et des matériaux biosourcés dans la construction…