Depuis le 1er janvier 2021, certains produits électriques et électroniques affichent leur degré de réparabilité afin de lutter contre l’obsolescence programmée, le gaspillage de ressources et la production de déchets. Les consommateurs y sont-ils sensibles ? Réponse à travers une étude d’impact publiée récemment.
Smartphones, ordinateurs portables, télévisions, tondeuses à gazon, lave-linges à hublot… Ces produits électriques et électroniques affichent depuis le 1er janvier 2021 l’indice de réparabilité. Depuis novembre 2022, d’autres appareils tels que les lave-linges à chargement par le haut, les lave-vaisselles, les aspirateurs et les nettoyeurs haute-pression les ont rejoints. Sous la forme d’une note de 0 à 10, l’indice de réparabilité est calculé par le fabricant ou l’importateur selon 5 critères qui permettent de mesurer sa capacité à être réparé, et d’en informer le consommateur lors de son achat. Un outil pour lutter contre l’obsolescence programmée, le gaspillage et les déchets. Mais les consommateurs prennent-ils en compte cet indice lors de leurs achats ?
Les ventes de produits réparables à la hausse…
L’étude d’impact menée par la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) en collaboration avec le Behavioural Insights Team (BIT) a montré que globalement les consommateurs s’orientent vers des produits plus réparables et que, en miroir, les produits mis sur le marché sont eux-mêmes de plus en plus réparables. Dans le détail, on constate :
- Un effet positif de l’introduction de l’indice sur les ventes de produits réparables en comparaison aux produits moins réparables.
- Une nette hausse des ventes des produits plus réparables, sans quelle celle-ci puisse être attribuée à la seule introduction de l’indice.
- Un effet positif et statistiquement significatif sur les ventes en ligne et un effet également positif sur les ventes en magasin.
- Une hausse des ventes de produits de plus en plus réparables au cours du temps, par les deux grands distributeurs étudiés et ce, dans des proportions plus importantes que les produits moins réparables.
Mais des freins à la réparation limitent l’impact de l’indice
Bien que cette étude montre une préférence croissante des consommateurs pour les produits réparables, encore faut-il que ces derniers les fassent réparer, lorsqu’ils ne fonctionnent plus. Or, des freins peuvent encore entraver cette démarche comme :
- Le coût réel (et perçu) de la réparation.
- Un manque de connaissances sur les modalités pour faire réparer ces produits par un professionnel extérieur ou les réparer soi-même.
- Un découragement face à un effort jugé trop grand, lié notamment aux délais de réparation.
Certains de ces freins sont en train d’être levés, au plan national, grâce notamment à l’introduction d’un « bonus réparation » permettant de diminuer le coût de la réparation, et européen, où est discuté un projet de directive sur le droit à la réparation.
Par ailleurs, en 2024, l’indice de réparabilité évoluera en indice de durabilité pour certains produits. De nouveaux critères tels que la robustesse ou la fiabilité des produits y seront intégrés, permettant de mesurer la capacité d’un produit à durer dans le temps.
Pour en savoir plus sur l’indice de réparabilité :
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