Les épisodes de sécheresse se faisant plus fréquents, les risques pour le bâti construit sur les sols argileux augmentent. Une application rend désormais possible l’évaluation des risques pour les particuliers.
Développée par Callendar, l’application « Risque Maison Climat RGA » propose aux particuliers d’évaluer de manière simple les risques de fissuration de leur maison. Pour ce faire, il suffit de préciser le type de logement (individuel ou collectif), si le bâtiment comporte ou non un sous-sol, et la forme du bâtiment (rectangle, en L, en U,…).
Les résultats sont calculés sur la base de trois facteurs :
- le risque de retrait-gonflement des argiles (ou risque sol), à partir des données du portail ;
- le risque climat qui, à partir des prévisions de référence du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et du gouvernement, permet de prévoir le nombre de jours de sécheresses à l’année ;
- la vulnérabilité du bâtiment, selon le type et la forme de logement en question (absence ou non de sous-sol, forme).
Le réchauffement climatique aggrave les risques de RGA
Avec le changement climatique, les épisodes de sécheresse tendent à être plus fréquents. Ceux-ci n’impactent pas seulement les terrains agricoles et les cours d’eau : ils peuvent aussi causer des dégâts sur les maisons construites sur un sol argileux. En effet, en période de sécheresse, les sols argileux peuvent se rétracter et s’affaisser jusqu’à 10 % de leur volume initial, puis augmenter de volume une fois la pluie tombée. Ce phénomène, nommé retrait-gonflement des argiles (RGA), fait se mouvoir les sols, et des fissures apparaissent ainsi sur le bâti, compromettant sa stabilité structurelle. Longtemps localisés, les RGA touchent désormais toutes les régions françaises (mises à part la Bretagne et la Normandie). Chiffres à l’appui :
- sur les 36 dernières années, on observe une augmentation de 145 % des sinistres en France ;
- en 2022, les RGA ont causé plus de 3,5 milliards d’euros de dommages immobiliers ;
- plus de 20 millions de Français sont exposés au risque de RGA.