Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement) a développé une cartographie de la radiance nocturne. Un outil qui peut s’avérer utile aux collectivités en vue de limiter l’impact des nuisances lumineuses sur la biodiversité.
Une cartographie pour localiser les sources lumineuses
Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement), appuyé par la DGALN (Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature), a élaboré des cartes de radiance nocturne couvrant 80 départements métropolitains. Pour ce faire, il s’est appuyé sur des images de très grandes qualités fournies par le satellite chinois LuoJia 1-01. Les cartes « vu du ciel », croisées avec les bases de données d’éclairage public, permettent d’identifier les secteurs les plus densément équipés en sources lumineuses. À titre d’exemple, la cartographie a pu localiser les parcelles publiques et privées les plus émettrices dans la métropole de Nice Côte d’Azur.
Réduire l’impact de l’éclairage nocturne sur la biodiversité
Au-delà de ses enjeux sur le bien-être des citadins, la gestion de l’éclairage nocturne répond à des enjeux économiques, énergétiques et de biodiversité. En croisant la cartographie du Cerema avec les données de biodiversité, les collectivités peuvent repérer les espaces prioritaires de préservation et de restauration de l’obscurité. Couloir de déplacement d’espèces migratoires, cours d’eau exposés à la lumière artificielle, espaces naturels et agricoles en zones périurbaines… Sur la Métropole Aix-Marseille-Provence, plusieurs territoires ont fait l’objet d’analyses plus poussées.
Des limites dans les données acquises
Si les cartes fournissent d’excellentes indications, le Cerema reconnaît plusieurs précautions à prendre sur les données acquises, car :
- les images datent de 2018, ce qui implique des écarts avec la situation actuelle ;
- certains départements (frange Ouest de la France, DROM) ne peuvent être soumis à analyse, en raison de l’absence de satellites ou de la présence de nuages ;
- l’observation depuis le ciel induit des limites, liées à la météo et à l’angle et l’heure de prise de vue.