Toujours plus fréquents et intenses, les épisodes de forte chaleur peuvent perturber notre quotidien, en particulier en milieu urbain. Mais quelques « bonnes pratiques » permettent de mieux les vivre chez soi, dans le respect de l’environnement.
Selon Météo-France, d’ici le milieu du siècle, les vagues de chaleur devraient être deux fois plus nombreuses que sur la période 1976-2005. Le besoin de fraîcheur dans le logement peut inciter à recourir à la climatisation, mais cette solution est très coûteuse en énergie : selon l’ADEME, en 2020, les climatiseurs du secteur résidentiel ont consommé autant d’électricité que 2 millions de ménages (hors chauffage et eau chaude).
Dans les villes, où résident environ 80 % des Français, la disposition des bâtiments, les matériaux employés et le manque de verdure favorisent l’accumulation de la chaleur et l’insuffisance d’humidité. L’ADEME nous livre quelques « astuces » de bon sens pour plus de confort chez soi :
- Isoler thermiquement (fenêtres, vitrages, toitures, …) pour limiter la pénétration de la chaleur. Ces démarches peuvent être soutenus par des aides de l’État.
- Équiper les logements de protections solaires (volets, stores…).
- Ouvrir les fenêtres seulement aux heures où il fait plus frais à l’extérieur et les fermer ensuite.
- Végétaliser, c’est-à-dire planter des végétaux sur les terrasses et balcons, ainsi que les rebords de fenêtre (on peut même végétaliser le toit !). Les plantes absorbent une partie de la chaleur et apportent naturellement de la fraîcheur en offrant de l’ombre et de l’humidité.
- Diminuer la consommation d’appareils électriques et électroniques, sources de chaleur supplémentaire.
- Préférer les simples ventilateurs aux climatiseurs qui consomment beaucoup d’énergie.
- En dernier recours, choisir une climatisation avec soin et ne pas la mettre en fonctionnement tant que la température de la pièce ne dépasse pas 26°C.
Pour plus de conseils, consultez le guide « Adapter son logement aux fortes chaleurs », de l’ADEME
Mais, pour se préserver des effets des fortes chaleur, des aménagements urbains sont également indispensables, comme l’expliquait Notre Environnement en août 2021, à propos des « îlots de chaleur urbains ». Cela passe par un choix ciblé de matériaux et de revêtements, ainsi que par une revégétalisation des espaces et l’ajout de points d’eau. L’Office national des forêts (ONF) rappelle notamment qu’un arbre peut rejeter jusqu’à plusieurs centaines de litres d’eau par jour (1000 litres pour un chêne) : c’est le phénomène dit de « l’évapotranspiration », qui participe à la régulation de la chaleur. Cette végétalisation d’espaces urbains peut par exemple s’inscrire dans une démarche d’éco-quartier.