Densité de population des communes littorales en 2014 et évolution depuis 1962
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Analyse générale
La densité de population des communes littorales métropolitaines est de 287 habitants par km2 (hab./km2). Elle est près de 2,5 fois plus forte que la moyenne hexagonale. Dans les départements ultramarins, la densité moyenne est de 47 hab./km2. Cette valeur cache de fortes disparités entre la Guyane, où la densité de population est très faible, et les trois autres départements étudiés (245 à 370).
Après une progression plus nette au début des années 60, l’évolution de la population littorale métropolitaine a suivi la même tendance que la population française depuis 1968. Elle a augmenté de 42 % depuis 1962, soit 85 habitants en plus par km2. En outre-mer, cette progression atteint 91 %.
En 2014, la densité de population est de 333 hab./km2 sur la façade Manche Est – mer du Nord, 238 sur la façade Nord Atlantique - Manche Ouest, 144 en Sud Atlantique et 371 sur la façade méditerranéenne. Elle est supérieure à 500 hab./km2 sur les littoraux des départements du Nord, du Pas-de-Calais, de Seine-Maritime, des Pyrénées-Atlantiques et dans les Alpes-Maritimes. Elle est inférieure à 100 hab./km2 dans la Somme, en Gironde et dans les Landes, et en Corse.
Entre 2009 et 2014, la densité de population a augmenté sur toutes les façades littorales départementales au sud du Finistère, en Atlantique et en Méditerranée (excepté dans les Alpes-Maritimes), ainsi qu’en Guyane et à La Réunion. Elle diminue ou stagne du Nord au Finistère et dans les Antilles.
Évolution depuis 1962
De 1962 à 2014, la population des communes littorales métropolitaines a augmenté de 42 %, avec 1,86 million de nouveaux résidents, soit 85 habitants en plus par km2. En outre-mer, la progression de la densité de la population littorale a été très forte sur cette période. Avec 780 000 nouveaux habitants, elle a presque doublé (+91 %). On note un accroissement très net durant les années 80 et 90 (loi de défiscalisation de 1986, dite loi “Pons”). Cela représente 22 habitants en plus par km2. Sur la même période, la population française a augmenté de près de 40 %, soit 30 habitants de plus par km2. C’est près de trois moins que pour le bord de mer en métropole.
Durant ces cinquante dernières années, la population a nettement augmenté dans les communes littorales du pourtour méditerranéen. Le taux d’évolution annuel moyen y est de +0,9 %. Il est également élevé pour la façade Sud Atlantique (+1,0 %). Ce taux est plus faible plus au nord. Il est de 0,5 % en Nord Atlantique - Manche Ouest, soit un peu moins que la moyenne métropolitaine. Il est seulement de 0,2 % en Manche Est - mer du Nord, où la population diminue depuis une vingtaine d’année.
En 2014, la densité moyenne de la population des communes littorales métropolitaine est de 287 hab./km2. C’est près de 2,5 fois plus que la moyenne hexagonale, 118 hab./km2.
Évolution par façade maritime
La densité est très forte en Méditerranée : 371 hab./km2. Sur la période étudiée, la population y a augmenté de près de 1,2 million d’habitants, soit 63 % des nouveaux résidents sur le littoral métropolitain. La densité est également élevée en Manche Est - mer du Nord, 333 hab./km2, avec près de 100 000 habitants de plus depuis 1962. La densité est plus modérée en Nord Atlantique - Manche Ouest avec 238 hab./km2, soit tout de même le double de la moyenne métropolitaine. Elle y a augmenté de près de 350 000 habitants depuis 1962. Enfin, la densité de population en Sud Atlantique est nettement plus faible que sur les trois autres façades maritimes : 144 hab./km2. Cela s’explique par la surface importante des communes littorales de Gironde et des Landes.
Concernant l’outre-mer, la croissance démographique a été très forte en Guyane depuis 1962 (+3,6 % en rythme annuel, soit 6 fois la moyenne nationale) et à La Réunion (+1,7 %). Elle a été plus modérée dans les Antilles : +0,7 %/an en Guadeloupe et +0,5 %/an en Martinique. Les densités de population sont élevées dans les départements insulaires, surtout à La Réunion et en Martinique où elle dépasse 350 hab./km². Elle est seulement de 5 hab./km2 en Guyane, où les communes littorales s’étendent très loin dans les terres alors que les populations se concentrent sur la bande côtière.
Détail sur la période récente
De 2009 à 2014, l’évolution de la population diffère nettement suivant les façades littorales départementales.
En métropole, on note une opposition Nord / Sud assez nette. La population stagne ou diminue du Nord au Finistère. La régression est forte en Seine-Maritime (-13 hab./km2), dans le Nord (-9), dans la Somme et dans la Manche (-5). Certaines villes y perdent de nombreux habitants comme Le Havre (-4 500 hab.), Dunkerque (-3 800), Cherbourg (-2 300) ou Brest (-1 900). A l’opposé, au sud du Finistère, sur l’arc Atlantique et en Méditerranée, la population augmente sur toutes les façades littorales départementales excepté dans les Alpes-Maritimes. La progression est très forte dans les Pyrénées-Atlantiques (+25 hab./km2), dans l’Hérault (+19), en Loire-Atlantique (+12) et dans les Pyrénées-Orientales (+11). Les progressions les plus fortes concernent Marseille (+7 500 hab.), Ajaccio (+4 300), La Seyne-sur-Mer (+3 200), Nice (+3 200) et Saint-Nazaire (3 100).
En outre-mer, la population littorale diminue dans les Antilles. La régression est forte en Martinique : 13 habitants en moins par km2, avec près de 4 800 habitants en moins à Fort-de-France. Elle est plus modérée en Guadeloupe, avec seulement un habitant de moins par km2. Les Antilles ont ainsi perdu plus de 12 000 habitants de 2009 à 2014. Ceci s’explique essentiellement par des soldes migratoires négatifs non compensés par des soldes naturels positifs mais plus faibles.
En Guyane, la population a augmenté de près de 12 000 habitants. Cela représente une faible évolution de la densité de population étant donnée la grande surface des communes littorales. Enfin, la densité de population augmente nettement à La Réunion avec 11 habitants de plus par km2, soit 22 000 habitants de plus.
Pour en savoir plus
Croissance démographique dans l’arrière-pays littoral en métropole
La population augmente dans l’arrière-pays (communes non littorales des cantons littoraux) de toutes les façades littorales départementales de métropole de 2009 à 2014, contrairement à ce qui est observé sur le littoral. Ceci indique un report progressif de la population dans l’arrière-pays, du fait, entre autre, du coût élevé du l’immobilier en bord de mer.
Sur de nombreuses façades, la progression de la population, mesurée en nombre d’habitants par km2, est plus forte dans l’arrière-pays que sur le littoral. C’est marqué en Manche Est - mer du Nord, où la population diminue en bord de mer alors qu’elle augmente dans l’arrière-pays. La progression dans l’arrière-pays est également plus forte en Bretagne, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Charente-Maritime.
À l’inverse, la croissance démographique est plus forte en bord de mer que dans l’arrière-pays en Corse, en Occitanie (en dehors de la courte façade littorale du Gard), et au sud de la façade Sud Atlantique (Landes et Pyrénées-Atlantiques).
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