Qualité des eaux de baignade en mer en 2021, évolution depuis 2013
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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En 2021, 2 061 sites de baignade en mer sont recensés en métropole et en Outre-mer, soit 14 % de l’ensemble des zones de baignade en mer de l’Union européenne. Près de 78 % des sites de baignade en mer en France sont d’excellente qualité et 97 % des sites ont au moins une qualité suffisante. Entre 2013 et 2021, la qualité des eaux de baignade en mer reste stable pour l’ensemble des sites contrôlés et classés. La part de sites en qualité « excellente » varie entre 78 et 83 % et celle des sites en qualité au moins « suffisante » représente en moyenne 98 % des sites de baignade en mer.
Analyse générale
En 2021, 2 061 sites de baignade en mer sont recensés en métropole et dans les cinq départements et régions d’Outre-mer et ont fait l’objet d’un contrôle sanitaire. Parmi eux, 77,8 % sont classés en qualité « excellente » (voir méthodologie), 15,3 % en qualité « bonne », 3,9 % en qualité « suffisante », 2,2 % en qualité « insuffisante » et 0,7 % dans la catégorie « sites non classés » qui regroupe les nouvelles zones de baignade, les zones de changement de qualité et les zones où il y a eu un déficit de surveillance.
Classement des eaux de baignade en mer en métropole et dans les départements d’Outre-mer en 2021
Le graphique présente la répartition, en pourcentage, des sites d’eaux de baignade en mer classés, selon les classes de qualité « excellente », « bonne », « suffisante » et « insuffisante », et les sites non classés pour l’année 2021.
- Nombre total des sites d’eau de baignade en mer en 2021 : 2061
- 78% des sites classés en qualité excellente
- 15% des sites classés en qualité bonne
- 3,9% des sites classés en qualité suffisante
- 2,2% des sites classés en qualité insuffisante
- 0,7% des sites non classés
Au niveau européen, l’objectif est d’avoir 100 % des sites de baignade classés comme étant au moins de qualité « suffisante ». En France, ce critère de qualité est atteint pour 97 % des sites de baignade contrôlés en mer, de même que pour la moyenne européenne.
Analyse par territoires
Sites de baignade de qualité au moins « suffisante »
Pour l’ensemble des sites contrôlés et classés, la répartition des niveaux de qualité des eaux de baignade en mer varie nettement d’un territoire à l’autre.
À La Réunion, en Corse et en Occitanie, plus de 94 % des eaux de baignade sont classés en excellente qualité tandis qu’en Guyane, aucun site de baignade n’atteint cette classe.
Une nette opposition nord / sud est observée en métropole. Côté façade Manche Est - Mer du Nord, la part des eaux de baignade en mer classés en qualité « excellente » est plus faible que pour le reste du territoire (28 % dans les Hauts-de-France et 65 % en Normandie). À l’inverse plus de 80 % des sites de baignade des façades Sud-Atlantique et Méditerranée sont d’excellente qualité. Pour les départements insulaires ultramarins, autres que la Guyane, cette part varie de 29 % à Mayotte à 94 % à La Réunion.
En Hauts-de-France, Occitanie, Martinique et à La Réunion, 100 % de sites de baignade en mer sont en qualité au moins suffisante. Pour les autres territoires et à l’exception de la Guyane, cette part varie entre 93 et 99 %.
Sites de baignade de qualité « insuffisante »
En 2021, 45 sites sont classés en qualité « insuffisante » pour la baignade en mer : 30 en métropole et 15 en Outre-mer.
En métropole, deux tiers de ces sites sont localisés en Bretagne (10 sites) et en Provence–Alpes-Côte d’Azur (9 sites). En Outre-mer, les zones de baignade dans cette situation sont situées principalement en Guadeloupe (8 sites) et Guyane (6 sites).
Recensement et classement des sites de baignade en mer en 2021 dans les différents territoires français
Le tableau présente le nombre total des sites d’eau de baignade en mer en 2021, par région, par façade littoral, en France métropolitaine et en Outre-mer. Il présente également le nombre de sites classés selon les classesde qualité « excellente », « bonne », « suffisante » et « insuffisante », et les sites non classés.
A retenir :
- En France métropolitaine:1844 sitesde baignade en mer dont 1458 en qualité excellente, 279 en qualité bonne, 66 en qualité suffisante, 30 en qualité insuffisante et 11 non classées.
- Outre-mer : 217 sites de baignade en mer dont 146 en qualité excellente, 37 en qualité bonne, 15 en qualité suffisante, 15 en qualité insuffisante et 4non classées.
- Façade maritime Manche Est –Mer du Nord : 188sites de baignade en mer dont 108 en qualité excellente, 62en qualité bonne, 14 en qualité suffisante, 4 en qualité insuffisante et 0 non classées.
- Façade maritime Nord Atlantique –Manche Ouest : 709sites de baignade en mer dont 591 en qualité excellente, 91 en qualité bonne, 12 en qualité suffisante, 12 en qualité insuffisante et 3 non classées.
- Façade maritime Sud Atlantique : 214 sites de baignade en mer dont 171en qualité excellente, 33 en qualité bonne, 5 en qualité suffisante, 5 en qualité insuffisante et 0 non classées.
- Façade maritime Méditerranée : 733 sites de baignade en mer dont 588 en qualité excellente, 93en qualité bonne, 35 en qualité suffisante, 9 en qualité insuffisante et 8 non classées.
Qualité des eaux de baignade enmer en 2021 dans les différents territoires français selon les classes « excellente », « bonne », « suffisante » et « insuffisante »
Le graphique présente la répartition en pourcentage de la qualité des eaux de baignade en mer par région, par façade littoral, en France métropolitaine et en Outre-mer pour l’année 2021
A retenir :
- En France métropolitaine:80% de sites en qualité excellente, 15% en qualité bonne, 3,6% en qualité suffisante et 1,6% en qualité insuffisante.
- Outre-mer : 69%de sites en qualité excellente, 17% en qualité bonne, 7% en qualité suffisante et 7% en qualité insuffisante.
- Façade maritime Manche Est –Mer du Nord : 57% de sites en qualité excellente, 33% en qualité bonne, 7% en qualité suffisante et 2,1% en qualité insuffisante.
- Façade maritime Nord Atlantique – Manche Ouest : 84% de sites en qualité excellente, 13% en qualité bonne, 1,7% en qualité suffisante et 1,7% en qualité insuffisante.
- Façade maritime Sud Atlantique : 80% de sites en qualité excellente, 15% en qualité bonne, 2,3% en qualité suffisante et 2,3% en qualité insuffisante.
- Façade maritime Méditerranée : 81% de sites en qualité excellente, 13% en qualité bonne, 4,8% en qualité suffisante et 1,2% en qualité insuffisante.
Interdictions de baignade
Les interdictions de baignade peuvent être temporaires (sur une partie de la saison balnéaire ou sur la saison entière) ou permanentes pour les sites de baignade dont la qualité a été estimée « insuffisante » pendant cinq années consécutives (avec la possibilité toutefois de rouvrir la baignade en cas d’amélioration de la qualité de l’eau, suite à des travaux par exemple) et pour les baignades pour lesquelles une fermeture définitive a été demandée pour d’autres raisons (ex : absence de fréquentation, motif de sécurité, etc.). Une recommandation déconseillant de façon permanente la baignade peut également être introduite sur ces sites. Un site en qualité insuffisante en fin de saison balnéaire sera interdit à la baignade ou aura un avis déconseillant la baignade pour la saison suivante sauf si des mesures curatives ont été mises en place afin d’éviter, réduire ou éliminer les sources de pollution.
Parmi les causes de fermetures et de déclassements d’un site de baignade figure toujours la présence de bactéries fécales dans les eaux, principal critère suivi pour la baignade. Les non-conformités peuvent résulter d’un mauvais fonctionnement de la collecte et du traitement des eaux usées, de déversements des eaux usées lors de très fortes précipitations, du ruissellement des eaux sur les bassins versants littoraux (zones urbaines et territoires agricoles avec de fortes concentrations d’élevage), des rejets ponctuels ou diffus de type industriel ou artisanal, des rejets en provenance des ports de plaisance ou de pêche ou des zones de mouillage.
Lors des opérations de prélèvement d’eau à des fins d’analyse, un contrôle visuel de l’environnement de la zone de baignade est réalisé afin d’identifier la présence éventuelle d’hydrocarbures ou de résidus goudronneux, de macroalgues, d’efflorescences phytoplanctoniques, de macrodéchets, de méduses, etc., lesquels peuvent aussi présenter un risque sanitaire et nécessiter des mesures de gestion adaptées. Il peut donc y avoir des fermetures de baignade pour des causes autres que seulement la qualité des eaux au sens de la directive baignade.
Durant la saison balnéaire 2021, 294 sites de baignade en mer ont fait l’objet d’une fermeture temporaire pour des raisons sanitaires ou préventives. La durée de fermeture a varié entre 1 et 8 jours. Au total, pour l’ensemble des sites de baignade en mer, 565 jours de fermeture temporaires ont eu lieu sur la saison. La baignade a été interdite définitivement sur 4 sites de baignade en mer.
Évolution entre 2013 et 2021
Depuis l’entrée en vigueur de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires (1998) et des nouvelles normes de mesure de la qualité des eaux de baignade (2013), la qualité des eaux de baignade en mer en France est stable. Ainsi, pour l’ensemble des sites contrôlés et classés entre 2013 et 2021, il apparaît que :
- le nombre des sites contrôlés et classés a très peu augmenté (2034 en 2013 contre 2046 en 2021) ;
- la proportion des sites ayant une qualité « excellente » varie entre 78 et 83 % sur la période 2013-2021 ;
- la part de sites en qualité « insuffisante » a régressé de 0,7 point avec un passage de 2,9 à 2,2 %.
Évolution de la qualité des eaux de baignade en mer entre 2013 et 2021 selon les classes de qualité (excellente, bonne, suffisante et insuffisante), pour les sites classés
Le graphique présente l’évolution de la qualité des eaux de baigna en mer sur la période 2013 –2021.
A retenir :
- le nombre des sites contrôlés et classés a très peu augmenté : 2034 en 2013 contre 2046 en 2021.
- la proportion des sites ayant une qualité « excellente » varie entre 78 et 83 %.
- la part de sites en qualité « insuffisante » a régressé de 0,7 point avec un passage de 2,9 à 2,2%.
Méthodologie
La mesure de la qualité des eaux de baignade a été rendue obligatoire par la directive européenne n°76/160/CEE, dans un premier temps, puis par la directive 2006/7/CE du 15 février 2006 relative à la gestion de la qualité des eaux de baignade.
En France, la qualité des eaux de baignade fait l’objet d’un contrôle sanitaire organisé par les Agences régionales de santé et mis en œuvre par les communes ou les communautés de communes. Ce contrôle porte sur l’ensemble des zones :
- où la baignade est habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs, qu’elles soient aménagées ou non, en eau douce ou de mer,
- et qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction portée à la connaissance du public.
La méthode prévue par la directive 2006/7/CE pour évaluer la qualité des eaux de baignade est entrée en vigueur en 2013. Quatre classes de qualité sont attribuées aux eaux de baignade : « insuffisante », « suffisante », « bonne » ou « excellente », en fonction des résultats des analyses obtenues pendant les 4 dernières saisons. Le classement se fait en fonction de valeurs seuils fixées par la directive pour les paramètres Escherichia Coli (E. coli) et entérocoques intestinaux, leur présence dans l’eau pouvant indiquer une contamination d’origine fécale et la présence de germes pathogènes.
L’attribution d’un classement d’une zone de baignade est faite à partir d’un minimum de 16 prélèvements utilisables. Les sites de baignade pour lesquelles certaines règles d’échantillonnage ne sont pas respectés ne sont pas classées et portent la mention « Pas de classement ». Ces sites sont catégorisés au niveau national en :
- « Nouvelle zone de baignade » : nouveau site pour lequel moins de 16 prélèvements ont été réalisés ;
- « Zones de changements de qualité » : site dont la qualité de l’eau s’est améliorée suite à la réalisation de travaux, les prélèvements réalisés avant ces travaux ne sont alors plus pris en compte dans le calcul du classement ;
- « Insuffisamment de prélèvements » : site pour lequel les règles d’échantillonnage n’ont pas été respectées (nombre de prélèvements insuffisant, pas de prélèvement pré-saison ou écart entre deux prélèvements consécutifs supérieur à un mois).
En complément du suivi d’E. coli et entérocoques intestinaux, un contrôle de pollution visuel est réalisé afin de détecter la présence des déchets (résidus goudronneux, verres, plastiques, caoutchoucs…).
D’autres paramètres peuvent être suivis : pH, transparence, cyanobactéries, macroalgues et/ou phytoplancton, etc. La détermination des paramètres à surveiller dépend des conclusions de l’étude de vulnérabilité du site ou « profil des eaux de baignade ».
Le profil, qui doit être réexaminé régulièrement, permet de :
- Identifier les facteurs pouvant conduire à une contamination de l’eau et qui peuvent induire à un risque pour la santé des baigneurs ;
- Définir les actions pour prévenir les pollutions et améliorer la qualité des eaux.
Ressources
Ministère des Solidarités et de la santé
Ministère en charge de la préparation et de la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de la solidarité, de la cohésion sociale, de la santé publique et de l’organisation du système de santé.
Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP)
Le Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique est un organisme dépendant de la Direction de la santé dont les missions sont définies dans l’arrêté n° 673 CM du 15 avril 2004.
Direction des Affaires sanitaires et sociales de Nouvelle-Calédonie (DASS-NC)
La direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS-NC) est une direction du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie mettant en œuvre la politique de la Nouvelle-Calédonie en matière de protection social, hygiène publique, santé et prévention de la santé, contrôle sanitaire aux frontières, hospitalisation publique.
Ministère chargé de la santé : Qualité des eaux de baignade
En France, l’eau des sites de baignade est contrôlée au minimum une fois par mois par les services de l’État. Le site Baignades du ministère chargé de la santé permet de connaître en temps réel la qualité des eaux de baignades.