Limitation des émissions de gaz à effet de serre
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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L’augmentation de la température moyenne mondiale (à la surface de la terre et des océans) par rapport à l’ère préindustrielle est dès à présent de l’ordre de 1 °C.
L’objectif de maintenir cette augmentation en dessous de 2 °C et si possible en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle est désormais inscrit dans un instrument juridique international, l’Accord de Paris, depuis son adoption en 2015 lors de la 21ème conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à Paris.
Le climat des prochaines décennies est corrélé aux futures trajectoires mondiales d’émissions de GES. Celles-ci sont conditionnées par la portée des politiques climatiques mises en œuvre pour réduire les émissions de GES.
L’Accord de Paris, adopté en 2015 lors de la COP21, vise à limiter le réchauffement climatique en deçà de + 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, tout en s’efforçant de le limiter à + 1,5 °C.
La poursuite des tendances actuelles mènerait à un réchauffement mondial d’environ + 5 °C d’ici 2100. La mise en œuvre des engagements des différents pays signataires de l’Accord de Paris conduirait à un réchauffement d’environ + 3 °C.
Le GIEC a déterminé des trajectoires d’émissions mondiales compatibles avec une limitation du réchauffement à + 2 °C : -20 % de GES en 2030 par rapport à 2010, et la neutralité carbone vers 2075. La neutralité carbone est l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les « puits de carbone » (les principaux sont les océans, les forêts et les sols). Pour rester en dessous de 1,5°C de réchauffement d’ici 2100, la neutralité carbone doit être atteinte vers 2050. C’est l’objectif que s’est fixé la France.
Actualités : Atténuation des impacts du changement climatique
En France, la loi de transition énergétique pour une croissance verte (2015) et la loi énergie-climat (2019) fixent plusieurs objectifs : réduire les émissions de GES de 40 % en 2030 par rapport à 1990 (réalisé en 2017 : - 14,7 %) et atteindre la neutralité carbone en 2050, réduire la consommation énergétique finale de 20 % en 2030 par rapport à 2012 (réalisé en 2017 : - 4 %) et de 50 % en 2050, porter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie à au-moins 33 % en 2030 (réalisé en 2016 : 16 %). Concernant ces trois objectifs, la France accuse un retard, les tendances n’étant pas suffisantes au regard des résultats attendus.
La France a également révisé sa stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Ce document fixe les perspectives de réduction des émissions de GES des différents secteurs d’activités. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, en diminuant au maximum les émissions de GES et en compensant le solde résiduel d’émissions de GES par l’absorption de GES par les puits naturels et technologiques. Cela implique notamment de décarboner entièrement l’énergie consommée à horizon 2050, hors transport aérien domestique.
Par ailleurs, selon le groupe de réflexion I4CE, les investissements en faveur du climat en France sont estimés en 2017 à 41 milliards d’euros, soit une progression de 17 % par rapport à 2014. Ces dépenses sont en majorité consacrées à la rénovation énergétique des logements, aux énergies renouvelables et à la construction d’infrastructures de transports collectifs. Les porteurs de projets sont les ménages (40,3 %), les pouvoirs publics (34,2 %) et les entreprises (25,5 %).
En métropole, hors Île-de-France et Corse, les Régions définissent, à travers les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires, les orientations stratégiques et les objectifs en termes de développement des énergies renouvelables, d’amélioration de l’efficacité énergétique, de réduction des émissions de GES et de polluants atmosphériques. Les intercommunalités de plus de 20 000 habitants mettent en œuvre des plans climat-air-énergie territorial, projets de territoire notamment axés sur la lutte contre le changement climatique.
De leur côté, les entreprises et les investisseurs intègrent progressivement dans leur stratégie les risques « carbone », qui sont de différentes natures : impacts matériels liés au changement climatique, obligations réglementaires, coûts futurs du carbone, impacts financiers ou médiatiques en raison d’une forte contribution au dérèglement climatique.
Dans ses derniers rapports, le GIEC présente la quantité totale de CO2 qu’il est encore possible d’émettre tout en limitant le réchauffement à + 2 °C à l’horizon 2100. Cette quantité est appelée « budget carbone ». En prenant l’hypothèse d’une répartition égalitaire de cette quantité de CO2, le budget carbone est compris entre 1,6 et 2,8 tonnes de CO2 par an et par habitant sur la période 2018-2100 (soit, en tenant compte de l’ensemble des GES, environ 3 tonnes équivalent CO2).
L’Ademe diffuse des ratios entre des activités (consommation d’énergie, achat d’aliments, déplacement, etc.) et des quantités d’émissions de gaz à effet de serre. Ces ratios sont appelés « facteurs d’émissions ».
À titre d’illustration, la figure suivante présente plusieurs activités conduisant, chacune, à émettre 3 tonnes de CO2e par an. Actuellement, un Français présente une empreinte carbone moyenne de 10,8 tonnes de CO2e par an.
Que représentent 3 tonnes équivalent CO2 ?
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