Événements naturels extrêmes
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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La France recense 180 événements naturels dommageables depuis 1900, dont neuf dixièmes d’origine climatique. Alors que l’accroissement des effets liés au changement climatique est attendu (augmentation du nombre d’événements météorologiques extrêmes, hausse du niveau marin, extension des zones exposées aux feux de forêts, etc.), les conséquences sanitaires et psychologiques de ces événements sur les populations touchées sont particulièrement préoccupantes.
Quand les événements climatiques dépassent les capacités de réaction de la société
En France, les populations et les territoires sont particulièrement exposés à de multiples aléas, ou événements naturels, potentiellement dangereux. Parmi les huit principaux types (inondation et submersion marine, mouvement de terrain, avalanche, feu de forêt, cyclone, tempête, séisme, éruption volcanique), les six premiers dépendent des conditions climatiques.
Le risque climatique procède de la combinaison d’un aléa lié au climat et de la présence d’enjeux (population, industrie, patrimoine, etc.). La croissance urbaine et économique dans les territoires exposés accroît les impacts des catastrophes naturelles. Bien que leur fréquence soit faible, les événements extrêmes causent des risques majeurs d’une gravité considérable. À l’origine de nombreuses victimes et d’importants dommages aux biens et à l’environnement, ils peuvent dépasser les capacités de réaction de la société. Les effets du Changement climatique pourraient à l’avenir accroître l’intensité et la fréquence de ces aléas, aggravant le risque climatique, à vulnérabilité ou sensibilité égale des populations et des territoires.
Deuxième pays d’Europe le plus concerné par des catastrophes naturelles, la France recense 180 événements naturels dommageables survenus entre 1900 à 2017, dont 93 % liés au climat. Si les inondations affectent particulièrement la métropole, les territoires ultramarins sont notablement exposés aux cyclones et aux ouragans.
Exposition des populations aux risques climatiques
Sur les 180 événements naturels dommageables recensés depuis le début du XXème siècle, les quatre cinquièmes concernent a minima des accidents très graves ayant entraîné la mort d’au moins 10 personnes ou généré au moins 30 millions d’euros (M€) de dommages matériels. Les catastrophes les plus meurtrières correspondent aux deux éruptions volcaniques de la montagne Pelée en 1902 (29 000 victimes au total) et à la vague de chaleur de l’été 2003 (surmortalité de 15 000 décès entre le 1er et le 20 août par rapport à la mortalité attendue).
Parmi les risques climatiques considérés, le poids des inondations s’accroît en termes d’occurrence ces dernières décennies. La recrudescence des inondations dommageables résulte essentiellement de l’extension de l’urbanisation et des enjeux socio-économiques dans les zones inondables, ainsi que de certaines pratiques agricoles. Le risque d’inondation concerne plus de la moitié du territoire, environ 23 000 communes étant exposées à cet aléa. Par ailleurs, l’exposition du littoral au risque de submersion marine et à l’érosion côtière est exacerbée par sa démographie et son artificialisation des sols en constante augmentation.
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