Les pratiques culturales : couvert hivernal sur les sols agricoles en France

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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En hiver, les sols nus peuvent être soumis à des phénomènes de dégradations physiques (semelle de labour, tassement, ruissellement et érosion), de perturbations de la biodiversité qu’ils hébergent, d’accélération du déstockage de carbone et de lessivage des reliquats d’azote. Le maintien d’un couvert végétal en hiver, comme le non labour ou le semis direct, permettent de limiter ces inconvénients ; il s’agit de fait d’une pratique culturale favorable à l’environnement. Elle favorise toutefois le tassement du sol, la prolifération de mauvaises herbes et des insectes ravageurs, impliquant un recours éventuel aux pesticides

En 2017, les grandes cultures couvrent 46 % de la surface agricole utilisée (SAU), dont un tiers semé au printemps. Le non-labour concerne 47 % de la surface en grandes cultures. L’implantation d’un couvert végétal hivernal, précédant 61 % des cultures de printemps, limite l’érosion et peut faire l’objet de valorisations énergétiques.

Les grandes cultures semées sans labour préalable

Les labours affectent fortement les sols : dégradation physique (semelle de labour, tassement, ruissellement et érosion), perturbation de la biodiversité, accélération du déstockage de carbone et du lessivage des nitrates.

Les techniques sans labour regroupent à la fois les techniques culturales simplifiées, avec un travail superficiel des sols, et le semis direct, sans aucun travail du sol. Ces techniques de conservation contribuent à la préservation de l’environnement, ainsi qu’à une production agricole plus durable. Elles permettent en effet :

  • de protéger les sols contre l’érosion en maintenant de manière quasi permanente une couverture végétale au sol ;
  • de réduire l’usage des intrants et donc les pollutions associées à ces usages ;
  • de conserver l’activité biologique des sols.

Cependant, le labour biologique, remplaçant un labour physique, peut mettre quelques années avant d’être efficace. En effet, durant les premières années de mise en place d’une démarche agricole sans labour, la gestion des mauvaises herbes peut s’avérer plus difficile. Un ajustement des rotations de cultures permet toutefois de mieux gérer celles-ci.

En 2017, 47 % des surfaces de grandes cultures sont conduites sans labour préalable en France. Ces surfaces ont plus que doublé depuis 2001 (21 %). Globalement, les techniques sans labour poursuivent leur progression pour toutes les principales grandes cultures. Le labour reste plus présent sur les cultures de printemps que sur celles d’automne.

Le semis direct a progressé de 4 points entre 2011 (2 %) et 2017 (6 %).

Part de la superficie en grandes cultures semée sans labour préalable
Illustration 2089
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Sols cultivés en grandes cultures restée nue en hiver

Les exploitants agricoles ont exploité en 2017 plus de 13 millions d’hectares en grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux, pommes de terre, cultures industrielles y compris jachères), soit 46 % de la surface agricole utilisée.

Un tiers de ces grandes cultures sont semées au printemps, dont 61 % ont bénéficié d’un précédent cultural en hiver. Ces précédents peuvent être des cultures intermédiaires piège à nitrates (CIPAN) (44 % de crucifères), des cultures dérobées (c’est-à-dire récoltées), des cultures intermédiaires à valorisation énergétique (CIVE) ou des repousses culturales.

En 2017, 14 % des parcelles en grandes cultures de printemps sont restées nues en hiver contre 17 % en 2014 et 20 % en 2011. Cela concerne surtout le sud de la France (hormis la région Provence – Alpes – Côte d’Azur).

Part des surfaces restant nues en hiver en 2017
Illustration 2091
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Note : grandes cultures : céréales, oléagineux, protéagineux, pommes de terre, cultures industrielles y compris jachères.

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