Vers la transition agro-écologique

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Pour réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques et opérer une transition vers l’agro-écologie, plusieurs dispositifs complémentaires ont été mis en place et renforcés par le plan Ecophyto 2 et par le plan Biodiversité.
Ceux présentés ici visent à soutenir les investissements et les innovations des agriculteurs (fermes DEPHY) et des collectifs d’agriculteurs (GIEE), pour expérimenter, développer les connaissances sur les solutions alternatives et démontrer leurs performances économiques, environnementales et sociales.

Poursuivant le même objectif de préservation de notre santé et de la biodiversité, ils sont fortement imbriqués. Dans le but de multiplier par 10 le nombre d’agriculteurs accompagnés dans la transition vers l’agro-écologie à bas niveau de produits phytopharmaceutiques, qui constitue l’action 4 du plan Ecophyto 2, le dispositif "30 000 fermes" a ainsi été créé pour réunir entre autres les agriculteurs déjà organisés dans un collectif existant (DEPHY et GIEE notamment).
Chaque dispositif est présenté dans ce qui suit de manière séparée pour plus de clarté.

Un réseau de fermes expérimentales : les fermes Dephy

Le réseau de fermes pilote DEPHY initié dans le cadre du plan Ecophyto vise à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires en France pour concilier une agriculture économiquement, socialement et écologiquement performante et préserver la santé publique.

Lancé en 2008, à l’initiative du ministère chargé de l’Agriculture, le plan Ecphyto mobilise une grande diversité d’acteurs sur l’ensemble du territoire métropolitain et des Dom. Il prévoit notamment la mise en œuvre d’un réseau de 3 000 fermes pilotes, appelées fermes DEPHY, associé à un réseau d’expérimentations et, dont l’objectif premier était de démontrer, expérimenter et produire des références sur les pratiques et systèmes économes en produits phytosanitaires. Cette démarche vise à repérer et diffuser les systèmes économes et performants en conditions réelles d’exploitation. Après plusieurs années de fonctionnement, les objectifs sont maintenant d’éprouver, de valoriser et de déployer des techniques et systèmes agricoles économes en produits phytosanitaires et économiquement, environnementalement et socialement performants.

En 2009, un premier réseau de 180 exploitations agricoles est né. En 2016, il a été procédé au renouvellement et à l’élargissement du réseau. En août 2016, le réseau des fermes DEPHY compte 2 621 exploitations agricoles engagées volontairement dans une démarche de réduction de l’usage des pesticides et couvrent les six filières agricoles principales avec toutes les filières de production. Le réseau continue à se développer avec, en 2019, et ce depuis 2017, 3 000 exploitations.

Globalement, les exploitations du réseau DEPHY ont diminué leur indice de fréquence de traitement de 18% toutes filières confondues en 4 ans environ, sans impact sur la productivité ou sur la marge à l’hectare.

En 2017, les grandes cultures couvrent 46 % de la surface agricole utilisée (SAU), dont un tiers semé au printemps. Le non-labour concerne 47 % de la surface en grandes cultures. L’implantation d’un couvert végétal hivernal, précédant 61 % des cultures de printemps, limite l’érosion et peut faire l’objet de valorisations énergétiques.

Répartition du réseau des fermes Dephy en 2019 (suivi Ecophyto – juillet 2019)
Illustration 2098
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Des expérimentations à développer à plus grande échelle : dispositif « 30 000 fermes »

Le plan Écophyto 2 a pour objectif de diffuser vers d’autres exploitations agricoles les enseignements tirés du réseau Dephy ou d’autres initiatives expérimentant des pratiques agroécologiques réduisant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Cette diffusion concrète à grande échelle, vise à atteindre 30 000 exploitations agricoles en 2021.

En 2019, au total près de 400 groupes « Ecophyto 30 000 » regroupant environ 5 300 agriculteurs existent sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Nombre de groupements d’intérêt économique et écologique (GIEE)

Les Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) permettent une reconnaissance officielle par l’État de l’engagement collectif d’agriculteurs dans la modification ou la consolidation de leurs pratiques via des démarches collectives

Ces GIEE visent une performance à la fois économique, environnementale et sociale en abordant des approches très transversales. Ils diffèrent les uns des autres de part :

  • leurs tailles : entre une petite dizaine et plus de 100 agriculteurs, avec une moyenne de 20 agriculteurs ;
  • leurs lieux et leurs échelles géographiques : de la commune à la région et dans toute la France ;
  • leurs productions : toutes les filières agricoles représentées, y compris l’apiculture ou les plantes aromatiques et médicinales ;
  • la diversité des partenaires avec qui ils travaillent : acteurs du développement agricole, de l’enseignement, de la recherche, des collectivités territoriales, des entreprises de transformation et distribution, des associations environnementales,…
    Au 31/12/2018, 531 GIEE ont été reconnus depuis 2015, dont 493 sont encore reconnus et actifs au 01/01/2019. Ils rassemblent environ 8 000 exploitations et 9 500 agriculteurs.
Évolution du nombre de GIEE reconnus à partir de 2015
Illustration 2099
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D’après la note Ecophyto 2018/2019, une étude menée en 2018 sur plus de 250 GIEE a montré que la moitié d’entre eux travaillaient sur la thématique de la réduction des intrants. La convergence des dispositifs « GIEE » et « 30 000 fermes » a renforcé cette porosité entre les deux dispositifs ainsi que la pertinence de communiquer sur ceux-ci simultanément, comme l’illustre le graphique suivant.

Ressources

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