Les cavités souterraines abandonnées (hors mines) : un risque majeur en France
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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La France, en raison de sa géologie, mais également de son histoire ancienne et de son développement industriel, renferme de très nombreuses cavités dans son sous-sol. Leur nombre atteint environ 500 000. Ces cavités souterraines, d’origine naturelle ou anthropique, constituent un risque majeur pour les aménagements en zone habitée en cas d’effondrement et peuvent parfois causer des victimes.
Les cavités naturelles proviennent pour l’essentiel de la dissolution plus ou moins rapide des roches carbonatées ou sulfatées. Ces cavités « karstiques », peuvent constituer un réseau de plusieurs kilomètres de boyaux et de salles, tout comme les cavités d’origine volcanique. Générées par l’érosion liée à la circulation de l’eau, des cavités de suffosion se développent par ailleurs plutôt dans des formations sédimentaires meubles.
Les vides anthropiques hors concessions minières regroupent : les carrières souterraines, les caves pour le remisage ou les activités agricoles voire industrielles, les cavités à usage d’habitation, les souterrains refuges, les sapes de guerre et ouvrages militaires surtout développés lors de la première guerre mondiale et enfin, les ouvrages civils.
Inventaire : autant de cavités naturelles qu’anthropiques
Sur les 174 500 cavités souterraines inventoriées par le BRGM en France (BDCavités), 46 % sont d’origine naturelle. La même proportion résulte d’activités humaines, tandis que pour 8 % d’entre elles l’origine reste indéterminée.