Les médicaments dans les eaux superficielles de 2014 à 2017
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les médicaments utilisés en santé humaine génèrent des eaux domestiques contenant des substances pharmaceutiques. En effet, ces substances transitent dans les urines et excrétions des personnes puis dans les eaux usées. Ces dernières sont ensuite rejetées dans les cours d’eau, souvent après un passage en station d’épuration. Comment les médicaments sont-il surveillés dans les cours d’eau ? Avec quels résultats ? Eléments de réponse pour la période 2014-2017 en métropole
Quelle surveillance ?
Une surveillance non systématique
Seuls 50 % des Bassin hydrographique ont conduit une ou plusieurs campagnes de surveillance sur la période 2014-2017. Ceux de Loire-Bretagne et de Seine-Normandie en ont conduit deux, respectivement en 2016-2017 et courant 2014 et 2016. Le bassin Rhône-Méditerranée-Corse est le seul l’avoir fait trois années de suite (2014-2016). Des campagnes de surveillance similaires avaient été mises en œuvre en Adour-Garonne, Artois-Picardie et Rhin-Meuse dans les années 2010 mais n’ont pas été reconduites depuis.
Les médicaments recherchés ne sont pas systématiquement identiques d’un bassin à l’autre. Leur nombre total varie de 3 à 16, répartis sur 2 à 5 classes d’usage.
Un petit réseau de surveillance représentant surtout les petites rivières
À l’échelle de la métropole, les résultats d’analyses proviennent d’un réseau de 912 points de mesure. Ce réseau est relativement petit comparé à ceux utilisés pour la surveillance de polluants comme les pesticides ou les fertilisants. À l’échelle de chaque bassin, les points de mesure mobilisés représentent entre 1 et 35 % du nombre total de leurs points.
Huit points de mesure sur dix se situent sur des rivières de taille très petite à moyenne ; les autres points sont sur des cours d’eau de grande ou très grande taille.
Une surveillance discontinue sur une étroite gamme de substances
Les résultats d’analyses couvrent un champ de 16 substances médicamenteuses. Ils révèlent des discontinuités de suivi d’une année à l’autre.
Par exemple, les substances du groupe endocrinologie (hormones estrone et estradiol) ont formé la grande majorité des mesures de 2014 à 2016 mais n’ont pas été surveillées en 2017. Quant aux anti-infectieux, psychotropes et médicaments utilisés en cardio-angéiologie, ils ont été surveillés uniquement en 2014 et 2017. Et la surveillance des analgésiques et anti-inflammatoires s’est réalisée seulement une année sur deux.
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